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Livre

Les enfants des limbes : mort-nés et parents dans l'Europe chrétienne

Résumé

Du Moyen Age au début du XXe siècle, en Europe, le corps des enfants qui mouraient à la naissance était exposé devant l'image de la Vierge, avec l'espoir qu'il redonne signe de vie et puisse être baptisé afin que son âme rejoigne le paradis. Ce livre enquête sur cette croyance, révélant les inquiétudes métaphysiques et une conception de la mort qui a imprégné les mentalités pendant des siècles.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2006
  • Notes
    • Bibliogr. p. 383-386. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 396 p.-[8] p. de pl. : ill., cartes ; 22 x 15 cm
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 2-84749-068-X
  • Indice
    • 393 Coutumes funéraires, cultes des morts
  • Quatrième de couverture
    • L'émotion qui a suivi la récente découverte de plusieurs centaines de foetus et d'enfants mort-nés dans un hôpital parisien a rappelé que leur destin reste une question douloureuse. Autrefois, la naissance d'un enfant mort affectait d'autant plus les parents que l'Église interdisait de l'enterrer dans le cimetière paroissial s'il n'avait pas été baptisé, et que son âme était condamnée à rester dans le « Limbe des enfants » pour l'éternité. Cette croyance est à l'origine d'un rite qui apaisait la culpabilité des parents et les aidait à faire leur deuil : on apportait le petit cadavre devant la statue d'un saint ou d'une Vierge miraculeuse en l'implorant de donner un « répit » à l'enfant, et soudain, tandis que l'assistance récitait des prières, des changements apparaissaient sur le petit corps que l'on interprétait comme des « signes de vie » ; le prêtre pouvait alors baptiser l'enfant, lui ouvrant ainsi les portes du paradis.

      Curés, médecins et sages-femmes ont laissé de nombreux témoignages sur ces rites qui nous rappellent que la frontière entre la vie et la mort a longtemps été incertaine. L'Église fut elle-même longtemps divisée face à des pratiques dans lesquelles les protestants ne voyaient que superstitions, mais elle attendit le Siècle des lumières pour les interdire.

      Manifestation majeure de la foi populaire, l'exposition des mort-nés devant des images miraculeuses a commencé en France et en Belgique dès le Moyen Âge et s'est perpétuée dans certains lieux reculés jusqu'au début du XXe siècle. Derrière leur apparente brutalité, les documents réunis dans cette enquête historique montrent comment des générations de parents ont fait face à leur douleur en accomplissant ce rituel ancestral.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 393 GEL

    Niveau 2 - Ethnologie