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Livre

Le massacre de Nankin, 1937 : entre mémoire, oubli et négation

Résumé

Aux provocations du Premier ministre japonais qui, en août 2006, rendait hommage aux anciens criminels de guerre nippons de Nankin, Pékin répondait en entretenant le sentiment antijaponais au sein de la population. C'est sur le double front de l'histoire et de l'actualité que le livre interroge ces deux mémoires distinctes qui peinent à témoigner de la réalité d'un même événement.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • impr. 2007
  • Notes
    • Notes bibliogr.
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (297 p.-[12] p. de pl.) : ill., couv. ill. ; 23 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-207-25957-3
  • Indice
    • 951-81 Chine contemporaine, de la révolution au communisme (1911-49)
  • Quatrième de couverture
    • Décembre 1937 : l'armée japonaise, lancée dans une guerre d'expansion coloniale en Chine, prend Nankin, capitale du régime nationaliste du Guomindang. Six semaines durant, la ville est livrée aux soldats nippons, qui se déchaînent dans un massacre d'une cruauté sans précédent. En 1946, suite à la défaite du Japon, la justice des vainqueurs tentera tant bien que mal de déterminer les responsabilités et de punir les coupables lors de deux procès, l'un à Tokyo sous l'égide des alliés, l'autre à Nankin voulu par Tchang Kaï-chek. Aujourd'hui encore, le nombre de victimes n'est pas connu avec précision, les estimations allant de quatre-vingt-dix mille à trois cent mille. Et les plaies ouvertes en 1937 sont loin d'être refermées.

      Si le souvenir de Nankin a été habilement instrumentalisé par les dirigeants chinois, qui n'hésitent pas à en exagérer l'ampleur, il est à l'inverse allégrement nié par des « historiens » révisionnistes japonais auxquels les nouvelles générations accordent une audience croissante. Aux provocations de l'ancien Premier ministre Junichiro Koizumi, Pékin a longtemps répliqué en entretenant des sentiments xénophobes chez les Chinois, les manifestations spectaculaires et « spontanées » répondant aux dérapages lourds de sens des dirigeants nippons.

      C'est sur le double front de l'histoire et de l'actualité que ce livre interroge deux mémoires distinctes qui, entre propagande et tabou, s'affrontent autour d'un même événement. Par la rencontre des victimes et des bourreaux, les analyses des plus grands spécialistes chinois et japonais, la confrontation de documents d'archives inédits et une enquête de terrain, de la Chine au Japon, du passé à aujourd'hui, Michaël Prazan s'efforce d'éclairer l'événement plutôt que de jeter l'anathème. Une plongée au coeur des événements qui, soixante-dix ans plus tard, menacent toujours l'équilibre de la région.


  • Origine de la notice:
    • BNF
  • Disponible - 951-81 PRA

    Niveau 2 - Histoire