Pratiques informelles et solidarité en Afrique

Solidarités et stratégies de survie en milieu urbain congolais - les micro-crédits

Les sociétés africaines souffrent du manque de répartition équitable des richesses qui, faute de bonne gouvernance, profitent à quelques privilégiés. La population tente de s'en sortir en innovant et en inventant des stratégies ingénieuses de survie, des associations basées ou non sur la solidarité.

L'auteur analyse la persistance actuelle, qu'elle soit superficielle, latente ou profonde, de la solidarité en tant que valeur issue des réminiscences culturelles, de la tradition. Chez les Bakongo, les solidarités, tout en affirmant leur identité sociologique et culturelle, sont un catalyseur de développement. Ce phénomène est stimulé par le sentiment d'appartenance à un groupe, source de la réciprocité dans les rapports et de l'esprit de partage.

Les incursions de la tradition dans la vie urbaine illustrent le dynamisme de la parenté. La réalité africaine, caractérisée par la précarisation et par la problématisation des solidarités, dans un climat de contrastes et de tensions qui s'accusent dans l'imaginaire de la sorcellerie, génère un processus d'individualisation subjective. L'essor de l'informel permet de réfléchir sur l'organisation des pratiques qui offrent un terrain propice à la réussite des micro-crédits, solution réaliste dans la lutte pour la réduction de la pauvreté.