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Patrimoine industriel de la Haute-Saône : Franche-Comté

Résumé

Inventaire d'un patrimoine industriel diversifié : moulins, usines, machines, cités ouvrières, logements patronaux, mais menacé par la désindustrialisation. Présentation également d'activités traditionnelles persistantes, telles que la métallurgie ou la distillerie.


  • Autre(s) auteur(s)
  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • DL 2010
  • Notes
    • Bibliogr. p. 110
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (112 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-914528-81-8
  • Indice
    • 720.4 Bâtiments industriels, reconversion de constructions industrielles
  • Quatrième de couverture
    • Avant-propos

      Mené entre 2005 et 2009, l'inventaire du patrimoine industriel de la Haute-Saône a permis de recenser 309 sites, matérialisés par autant de dossiers documentaires. Cette étude s'inscrit dans le cadre d'une opération d'envergure nationale appelée Repérage du patrimoine industriel, lancée en 1986 et visant à dresser un inventaire exhaustif des usines antérieures à 1950 ayant conservées tout ou partie de leur bâti. Elle fait suite aux enquêtes qui ont été menées dans les départements du Jura et du Territoire de Belfort entre 1988 et 2001. Outre les 309 dossiers, dont 14 sont consacrés à des ensembles industriels ou « annexes » (cités ouvrières, demeures patronales), il convient d'ajouter 43 dossiers dédiés à l'étude de machines de production en place au moment de l'étude.

      Le champs de l'étude a été délimité à l'aide de plusieurs critères. La limite chronologique de 1950 en est le premier et le plus facile. La distinction entre patrimoine industriel et patrimoine artisanal est parfois plus délicate à établir. Malgré la prise en compte de divers éléments - le nombre d'ouvriers travaillant dans l'établissement, l'aire de diffusion du produit, la dimension architecturale et l'emprise au sol, le degré de mécanisation -, l'expérience montre qu'il n'existe pas de définition satisfaisante, et que c'est la confrontation au terrain qui oriente la recherche. Concernant l'industrie meunière, c'est par exemple le facteur technique qui a servi de critère de sélection : seuls les moulins ayant été équipés d'appareils à cylindres, et de ce fait appelés minoteries, ont été étudiés, en vertu de leur modernisation attestant un passage au stade industriel. Cette règle souffre elle aussi d'exceptions : le moulin Bégeot, à Mélisey, figure dans l'inventaire parce qu'encore pourvu de ses installations techniques (meules, roue hydraulique).

      Quelques usines détruites ont fait l'objet d'un dossier quand elles étaient significatives ou représentatives, à la condition toutefois d'être suffisamment documentées par l'iconographie. Enfin, la présence de grosses sociétés, parfois implantées sur plusieurs communes, a autorisé la constitution de dossiers d'ensembles industriels, permettant de dissocier et d'analyser, à l'échelle d'une même entreprise, non seulement ses différentes unités de production mais aussi ses équipements sociaux (logements, écoles, etc).

      Ce travail d'inventaire s'est organisé en trois étapes : une recherche documentaire préalable, l'enquête sur le terrain (avec prises de vues) et une phase de mise en forme des dossiers. Le chapitre documentaire s'est nourri d'un travail de repérage cartographique (cartes de l'I.G.N. au 1/25 000), du dépouillement bibliographique (revues telles que l'Opinion économique et financière, annuaires de commerce et d'industrie, dictionnaires communaux...), de la recherche iconographique (cartes postales et clichés anciens) et de la consultation de documents d'archives au service des Archives départementales, en particulier dans les séries M (établissements industriels classés et insalubres, enquêtes statistiques) et S (service hydraulique, usines et moulins, mines et énergie). L'approche documentaire repose enfin sur de nombreux témoignages oraux, apportés par les chefs d'entreprise, employés, anciens ouvriers, propriétaires, historiens et simples particuliers, sans qui ce travail n'aurait pu être mené à bien.

      Le département de la Haute-Saône, malgré sa réputation agricole, a connu une industrialisation précoce. Aujourd'hui encore, moulins, usines et manufactures marquent le paysage de leurs silhouettes caractéristiques.

      La sidérurgie se développe dans la vallée de la Saône dès le XVe siècle grâce à l'abondance du minerai de fer. Cette richesse du sol alliée à la présence de nombreux cours d'eau facilite l'installation, dans la zone sous-vosgienne, d'une grande diversité d'industries : houillères à Ronchamp-Champagney, salines à Mélecey et Gouhenans ou encore verreries et tuileries à Passavant-la-Rochère. Le textile cotonnier se développe à Héricourt puis essaime tissages et filatures dans la région de Lure et de Luxeuil-les-Bains. L'industrie agroalimentaire exploite les ressources agricoles en établissant minoteries, distilleries et féculeries.

      S'appuyant sur un inventaire exhaustif du patrimoine industriel, cet ouvrage souhaite présenter les témoignages les plus significatifs. Il en révèle la richesse et la diversité, et s'intéresse tant aux bâtiments de production qu'au patrimoine technique et aux objets fabriqués. Il montre aussi la persistance d'activités traditionnelles, telles que la métallurgie ou la distillerie, au sein de « lieux industriels historiques ».


  • Origine de la notice:
    • BNF
  • Disponible - 720.4 PAT

    Niveau 3 - Arts