Éd. universitaires de Dijon
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Disponible - 81.045 ANI
Niveau 3 - Langues et littératures
Éd. universitaires de Dijon
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Disponible - 81.045 ANI
Niveau 3 - Langues et littératures
L'importance de l'animal dans la littérature s'exprime aussi bien par des locutions telles que faire l'âne ou devenir chèvre que par la possibilité qu'il offre à l'écrivain de se peindre lui-même à travers un double totémique.
À en croire le conte, il fut un temps où les bêtes parlaient ; mais de leur parole, la mémoire s'est enfuie. Un tel mystère dit assez ce qu'a d'intolérable la frontière qui nous sépare de l'animal, à portée de voix et de caresses, et cependant hors d'atteinte. Et pourtant, lui qui n'a pas de visage nous apparaît souvent comme le détenteur de l'humain. Au point qu'il se demande peut-être si nous ne sommes pas « un de ses semblables qui a(urait) perdu la raison » (Nietzsche).
À partir d'exemples multiples - de Platon à Giono, de La Fontaine à Derrick -, cet ouvrage montre comment, du fond même de leur silence, les animaux engendrent la parole puisque, écrit Gilles Deleuze, seul « un aboiement de chien » ou « un bourdonnement de hanneton » peut faire « piauler la littérature ».
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Niveau 3 - Langues et littératures