Corps et cadre : cinéma, éthique, politique

Auteur(s) :

Comolli, Jean-Louis (1941-2022) Découvrir l'auteur

Résumé

Recueil d'articles et de conférences rédigés entre 2004 et 2010 dans lequel le documentariste J.-L. Comolli poursuit, après Voir et pouvoir, sa réflexion sur la puissance critique du cinéma nourrie de l'analyse des enjeux politiques de la représentation. Il revient ainsi sur son propre parcours ainsi que sur les oeuvres de cinéastes tels que A. Kiarostami et R. Depardon.

Éditeur(s)
- Verdier
Date
- 2012
Langues
- Français
Description matérielle
- 1 vol. (602 p.) ; 23 x 15 cm
Collections
- Sciences humaines
Sujet(s)
ISBN
- 978-2-86432-675-5
Indice
- 791.01 Cinéma, réflexion esthétique, philosophique, sociologique, politique et critique
Quatrième de couverture
- Le cinéma cadre les corps. Et l'histoire du cinéma pourrait se raconter comme le désir de ces corps d'être cadrés - mais aussi comme leur résistance à se soumettre tout entiers à la discipline du cadrage.
  Car le cadre est une pression que le corps filmé désire mais aussi subit. Les bords du cadre, qui séparent le visible du non-visible, sont les agents de cette lutte des corps dans les cadres. Entrant et sortant du cadre, le corps filmé affirme les enjeux du hors-champ.
  Il s'agit donc de reprendre l'histoire du cinéma comme histoire politique au plus près des corps, de leur soumission ou de leur liberté. Du corps acteur comme du corps spectateur : l'un et l'autre invités à la liberté du hors-champ, à ne pas tout céder à l'empire du spectacle.
  Jean-Louis Comolli prolonge la remise en jeu de l'histoire du cinéma entamée dans Voir et pouvoir et réunit dans Corps et Cadre ses textes critiques et théoriques parus entre 2004 et 2010.
  La question du hors-champ est le fil rouge qui court à travers les films étudiés ici, de Louis Lumière, S.M. Eisenstein, Luis Buñuel, Pedro Costa, Raymond Depardon, John Ford, Chris Marker, Abbas Kiarostami, Ginette Lavigne, Jean Renoir, Jean Rouch, Claudio Pazienza, Frederic Wiseman, Jia Zang Khe... En ce temps de surexposition médiatique, la part de l'ombre, sauvée par le cinéma du hors-champ, est devenue un enjeu esthétique - et politique - majeur.
Origine de la notice:
- Electre