L'européanisation de l'enseignement supérieur a connu une accélération brutale avec le lancement du processus de Bologne, à la fin du XX^e siècle. Avec lui, les différences entre les modèles d'enseignement supérieur générés par l'histoire ont été estompées pour multiplier les possibilités d'échanges de professeurs, d'étudiants et de chercheurs.

Toutes les universités ne sont pourtant pas ouvertes à n'importe quel étudiant ou chercheur. La standardisation des structures appelle des moyens de différencier les établissements et d'estimer la valeur de la formation offerte par chacun d'eux. Dans un monde ouvert, où les responsables ne se connaissent pas suffisamment, l'assurance qualité devient l'imparable substitut à la confiance.

Les textes rassemblés dans ce volume cherchent à instruire le dossier de la qualité en croisant des points de vue contrastés. Loin des discours de la propagande autant que de ceux de la dénonciation, chaque contribution présente des éléments factuels et des analyses qui sont autant de points d'appui proposés à la réflexion. Certains textes sont critiques par rapport à la manière dont l'assurance tend à s'imposer et au projet de société auquel elle est associée, d'autres montrent comment fonctionne concrètement la logistique de l'assurance qualité, ou en quoi elle peut être utile.