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Livre

Interventions autobiographiques des femmes du Maghreb : écriture de contestation

Résumé

Une étude de l'écriture autobiographique des écrivaines francophones du Maghreb. La spécialiste évoque d'abord le statut et l'histoire du genre autobiographique maghrébin, puis étudie l'espace scripturaire des femmes, avant d'examiner différentes thématiques récurrentes : le rapport au français, l'identité, la féminité, l'immigration, la solidarité féminine, le poids de la religion, etc.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2012
  • Notes
    • Bibliogr. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (189 p.) ; 24 x 16 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 978-1-4331-2054-1
  • Indice
    • 846.1 Littérature de langue française du Maghreb et du Moyen-Orient
  • Quatrième de couverture
    • Samira Farhoud analyse dans ce livre incontournable l'importance de la contribution de l'écriture autobiographique maghrébine au développement de la littérature francophone à partir de l'oeuvre d'Assia Djebar, de Sakinna Boukhedenna, de Fatiah, de Malika Oufkir et de Fatima Mernissi.

      Elle examine la complexité, l'hybridité et l'hétérogénéité du « je » autobiographique. Son étude archéologique et généalogique inédite du « je » décèle la richesse du genre autobiographique pratiqué par des auteures issues du Maghreb. Elle montre comment le « je » ramasse des traditions arabo-islamique, occidentale et cosmopolite. Cet héritage de traditions méditerranéennes est observé comme un « butin de guerre » sociolinguistique et socioculturel bien qu'une « séquelle » d'un amer passé colonial. Ce « métissage » de cultures se démarque par son ambivalence. Le « je » de Djebar, Mernissi, Fatiah et Boukhedenna s'oppose au paternalisme politique au nom des femmes et des « voix des femmes invisibles. » Le « je » devient un « nous » de « sororité » (« sisterhood ») entre les femmes. Toutefois, le « je » de Malika Oufkir reste délimité par le nombrilisme familial (le « nous Oufkir »). Le « nous » sera diasporique et liminal sous la plume (le qalam) de Sakinna Boukhedenna. Dans sa quête d'identité, elle rejette les concepts de citoyenneté et adopte une « Nationalité : immigré(e) » et réclame une nouvelle identité, celle d'une femme arabe libre svir « le chemin de l'exil » et de l'écriture.

      L'écriture autobiographique des femmes phares et élites comme Assia Dejbar et Fatima Mernissi et des écrivaines occasionnelles à l'image de Sakinna Boukhedenna, Fatiah et Malika Oufkir collaborent à la compréhension sociopolitique du Maghreb, de l'Europe et surtout de la France (l'ancien pays colonisateur) dans leur lecture et réécriture de l'Histoire (avec un grand « h »). Elles déconstruisent l'Histoire et l'autobiographie dans leur écriture et contestent les autorités paternalistes coloniales et nationales.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 846.1(091) FAR

    Niveau 3 - Langues et littératures