La mondialisation est ce tourbillon violent qui fait craindre à chacun de perdre ses repères, son emploi et même ses origines. Elle rend la planète inconfortable. La mondialité au contraire admet que la curiosité de l'homme le conduit à vouloir découvrir l'ensemble de ses semblables, à explorer de fond en comble sa planète y compris par la littérature.

Dans ce nouvel était du monde s'inscrit le travail de l'écrivain et ses fragiles outils. Sa démarche le conduit à repenser à la fois les nouvelles techniques auxquelles il se confronte et la manière d'écrire le XXI^e siècle pour apprivoiser cette mondialité lumineuse.

« La mondialité n'est donc pas chose facile. Il ne suffit pas de faire le tour du monde et d'écrire pour en être. Il ne suffit pas non plus de vendre ses livres dans le monde entier, car ceci n'est signe que de mondialisation.

Peut-on déjà faire le portrait de cette nouvelle littérature, donner une recette ? Comme la littérature de la mondialité est en train d'émerger, je ne peux qu'en croire les apparences, les traits externes communs à différents romans et poèmes. J'en observe les personnages, les paysages, les intrigues. »

Extrait choisi par le directeur de collection, Daniel Sangsue.