Jihâd offensif

Ses fondements théoriques d'après les théologiens shî'ites

Le Coran contient 210 occurrences de termes relatifs à la notion de jihâd, mais sans aucune explicitation quant à son application après la mort du Prophète. Alors, que désignent les prescriptions supposées du Coran renvoyant à cette notion ? Les références au Coran et à la Sunnat (« Tradition ») du Prophète justifient-elles que l'islam s'impose par les armes et que tous les peuples du monde soient contraints de devenir musulmans ? La fatwa (décret religieux) proclamant le jihâd et plus particulièrement l'offensif, tel que nous pouvons observer aujourd'hui sa transcription théologico-politique contemporaine à l'oeuvre, ne serait rien d'autre en termes de « représentations » qu'une production des vainqueurs historiques de l'islam. Elle s'appuie sur certains hadiths mobilisateurs et récits fantasmés du passé de l'islam, instrumentalisés et/ou sortis de leur contexte, pour s'assurer ainsi du soutien de la masse manipulée par des juristes motivés par des desseins politiques. Les sunnites semblent considérer le jihâd offensif comme obligatoire et faisant partie des devoirs des musulmans. Alors que, dans cette étude, la question consiste précisément à déterminer quelle interprétation est donnée aujourd'hui par la doctrine religieuse shîʻite de la définition de la terreur et de la question coextensive des opérations suicide, et quels liens peuvent exister entre ce phénomène désormais largement répandu et le jihâd offensif versus le jihâd défensif.