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Livre

Les héritiers contrariés : essai sur le spirituel républicain au XIXe siècle

Résumé

Une réflexion sur les sources intellectuelles qui ont influencé la philosophie du XIXe siècle français en éclairant les fonctions et le rôle du sacré politique dans le cadre des sociétés séculaires. ©Electre 2018


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2018
  • Notes
    • Bibliogr.
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (450 p.) ; 23 x 16 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-251-44791-9
  • Indice
    • 14 Histoire des idées et des courants philosophiques
  • Quatrième de couverture
    • Nous n'aimons guère le spirituel républicain. Un spectre, dira-t-on, vestige de gloires révolues, épouvantail obsolète d'un imaginaire laïque passablement décharné.

      Forgé dans l'atelier conceptuel de la Révolution française, irriguant le dialogue de la philosophie et des sciences sociales naissantes, le problème du gouvernement des esprits est le point névralgique du XIXe siècle. Et telle est la distance qui nous sépare d'auteurs apparemment aussi hétérogènes que Comte, Michelet, Tocqueville ou Pierre Leroux : rendre effective la liberté des modernes suppose d'abord d'affronter l'énigme du pouvoir spirituel.

      Heureux émancipés ou mélancoliques vitupérants, nous sommes les héritiers d'une sacralité républicaine qui fut conjointement cernée de tragique et ourlée d'espoirs. Ce livre retrace l'histoire d'une contrariété.

      Je relis L'enfant d'Agrigente, je relis Le latin mystique, je relis Curtius, Auerbach, Pierre de Nolhac... : je les réunis en esprit dans une collection idéale qui satisfait è la conception que je me fais de l'essai. Le mot est à la mode et désigne un genre polymorphe : essais historiques, scientifiques, politiques, critiques ; tantôt l'exposé d'un point de vue brillant et instantané, proche du pamphlet, tantôt la quintessence de recherches patientes dans un champ disciplinaire donné. C'est plutôt ainsi que je vois la création d'une collection intitulée « Les Belles Lettres/essais ». Dans le paysage éditorial français, notre maison se distingue par la place qu'elle réserve à l'érudition, cette sévérité, qui est de fondation, est son honneur. Elle se distingue aussi par la place éminente donnée à des langues et à une culture qui sont de plus en plus l'apanage de spécialistes. Mais l'érudition n'est pas cuistrerie et il arrive que la spécialité partagée vienne enrichir d'un éclat irremplaçable la culture universelle. Seulement, il faut, pour cela, infuser à la philologie une âme, c'est-à-dire de l'amour - et un style. Ou, comme sur la monnaie d'Auguste, à la lenteur cuirassée du Crabe marier la légèreté du Papillon1. C'est le rôle de l'essai, essai en ce sens aussi que, relevant ce défi, on a mesuré la part de risque.
      P. L.

      1. Revers de l'aureus frappé en 19 av. J.-C. par le triumvir monetalis M. Durmius. Notre image est empruntée aux Sententiose Imprese di monsignor Paolo Giovio et del signor Gabriel Symeoni, ridotte in rima per il detto Symeoni, Lyon, G. Rouille, 1561, p. 11 (« Festina lente »).Cf. W. Deonna, « The crab and the butterfly : a study in animal symbolism »JWCI, LXV (1954), p. 67 suiv. I. Calvino, Leçons américaines, Gallimard, 1989, Deuxième Conférence : « ... Bizarres l'une et l'autre, l'une et l'autre symétriques, ces deux formes animales établissent entre elles une harmonie inattendue ».


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 14 PAS

    Niveau 2 - Philosophie