Appropriation inventive et critique
Résumé
L’appropriation est un phénomène à double face : négatif, quand il est un moyen de s’accaparer des biens, des territoires, des pouvoirs, mais positif, quand il est un processus de recyclage qui réactualise ce qui a été oublié. Dans les années 1960, les artistes s’approprient des objets usuels qu’ils transforment, révélant la puissance inventive du quotidien. Dans le domaine architectural et urbain, durant la deuxième moitié du XXe siècle, l’appropriation s’est développée contre des conceptions fonctionnalistes et autoritaires de l’espace, générant des projets collectifs qui refusaient de dissocier l’habitat de l’habiter. Au tournant du siècle, le déficit persistant de logements, la globalisation, les flux migratoires, l’urgence écologique suscitent de nouvelles pratiques appropriatives de l’espace et du temps qui sont regardées comme des pôles de résistance, ou des embryons de villes futures. D’informelle et adventice, l’appropriation devient un ressort de l’économie de la postproduction. Le recyclage relance l’activité urbaine et architecturale, qui emprunte à l’art ses procédés. L’appropriation ne connaitrait pas un tel succès si les artistes n’avaient eux-mêmes explorer et exploiter tous ses possibles, que le web démultiplie ensuite. L’internet va servir d’accélérateur aux appropriations tous azimuts et obliger les lois sur la propriété intellectuelle à s’amender (Source : page de couv. intérieure)
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- Contributeur(s)
- Éditeur(s)
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Date
- DL 2018
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Notes
- Textes issus d'un colloque organisé les 20, 21 et 22 octobre 2016 à l'École nationale supérieure d'architecture Paris la Villette et à la Colonie (Paris)
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Langues
- Français
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Description matérielle
- 1 vol. (225 p.) : ill. en coul. ; 21 cm
- Collections
- Sujet(s)
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ISBN
- 978-88-6976-164-5
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Indice
- 72.01 Esthétique architecturale
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Quatrième de couverture
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S'il était pertinent, dans les années 1960-1970, d'opposer à la société disciplinaire et à la logique identitaire du capitalisme industriel et de ses structures sociales figées une « subjectivité fluide », capable de flexibilité et d'hybridation, de multiples formes d'appropriation et d'« anthropophagie », ces mêmes valeurs sont devenues désormais souvent indiscernables de la logique imposée par le néolibéralisme dans ses structures économiques, sociales, subjectives et esthétiques : « C'est donc à l'intérieur même de cette logique - entre différentes politiques de la flexibilité, de la fluidité et de l'hybridation - que se jouent les confrontations dans le tracé des cartographies de notre contemporanéité globale. »
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Origine de la notice:
- FR-751131015 ;
- Electre
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Disponible - 72.01 LAG
Niveau 3 - Arts