par Labbé, Morgane
Sciences po, les presses
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Disponible - 949 LAB
Niveau 2 - Histoire
par Labbé, Morgane
Sciences po, les presses
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Niveau 2 - Histoire
Une étude sur la manière dont les administrations des pays d'Europe centrale enregistraient leurs minorités ethniques et religieuses entre le XIXe et le début du XXe siècle. Les cas de la Pologne, de la Prusse, de la Russie et de l'Autriche-Hongrie sont abordés, ainsi que la Conférence de la paix de 1919. ©Electre 2019
La nationalité, une histoire de chiffres
Politique et statistiques en Europe centrale (1848-1919)
Lorsque l'historien consulte les archives administratives du XIXe siècle, il découvre avec étonnement de longues séries de chiffres sur les nationalités, les langues, les religions, comme autant de tableaux d'une Europe disparue. Il constate la précision des enregistrements des minorités et relève que ce travail bureaucratique méticuleux protégeait autant leurs droits qu'il dessinait le cadastre des minorités nationales et confessionnelles bientôt expulsées, assimilées, persécutées.
À partir de l'exemple de la Pologne, territoire alors partagé entre la Prusse, la Russie et l'Autriche-Hongrie, l'auteure démontre que le recensement des populations, l'édification de cartes, le choix de critères démographiques, linguistiques et confessionnels ont servi des projets politiques plus divers que la littérature historique ne l'a longtemps laissé supposer. C'est ainsi qu'en 1919, par un retournement de l'histoire, les statistiques démographiques officielles des trois empires annexionnistes, réappropriées tant par les opposants polonais que par les experts de la Conférence de la paix, ont contribué à l'édification d'un nouvel État polonais.
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