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Livre

L' hypothèse autonome

Résumé

Ce bilan critique de l'autonomie comme projet politique retrace l'histoire d'une stratégie adoptée dans la mouvance anarchiste, de l'Italie des années 1970 à la France des années 2010, en vue d'une réappropriation de la production. L'auteur montre que sa mise en échec par la modernisation de la gouvernance, qui réduit toute possibilité d'appropriation comme de destruction, appelle un dépassement. ©Electre 2020


  • Éditeur(s)
  • Date
    • cop. 2020
  • Notes
    • Des émeutes aux ZAD, le siècle qui s'ouvre est marqué par la percée d'une sensibilité politique où se mêlent organisation horizontale, méfiance vis-à-vis des mécanismes de domination internes aux mouvements sociaux, occupation et mise en réseau d'espaces alternatifs, recherche d'une certaine clandestinité ou encore approche amorale et pragmatique de la violence déprédative. Pour comprendre ces pratiques, il faut sortir à la fois des discours policiers sur la radicalité d'une "ultra-gauche" fantasmée et de ceux que tiennent par les dits radicaux sur eux-mêmes (les autonomes). Alors on peut envisager l'autonomie non pas comme un mouvement ou une idéologie, mais comme une hypothèse stratégique. Celle-ci peut se formuler ainsi : dès lors que le système productif et sa discipline se sont disséminés dans toutes les facettes de la vie, il ne s'agit plus de se réapproprier la production, mais de s'en libérer, ce qui implique de rechercher une transformation immédiate de la vie quotidienne. Cet ouvrage retrace le cheminement de l'hypothèse autonome au gré des expériences historiques où elle fut formulée et actualisée, de l'Italie des années 1970 à la France des années 2010. Il montre comment la modernisation de la gouvernance à l'oeuvre depuis le dernier quart du xxe siècle a plusieurs fois conduit à sa mise en échec. Et en tire cette conclusion : dès lors que les capacités matérielles de détruire comme de s'approprier semblent faire défaut, l'autonomie constitue peut-être une hypothèse à dépasser.
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (279 p.) ; 20 cm
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 978-2-35480-216-5
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Multiplication des zones à défendre, résurgence du black bloc, insurrection des gilets jaunes : la France contemporaine est le théâtre d'importants conflits sociaux et politiques. On aurait tort cependant d'y voir la main de cette ultra-gauche qui hante l'imaginaire policier. Ce qui se joue dans la multiplication des occupations, dans l'exigence d'horizontalité et le rapport pragmatique à la violence, c'est l'actualisation de l'hypothèse autonome formulée dans la seconde moitié du XXe siècle.

      L'autonomie n'est en effet ni un mouvement, ni une idéologie. Née, dans l'après-guerre, en opposition au renoncement des organisations politiques et syndicales à prendre effectivement le parti des dominé-e-s, elle représente la tentative sans cesse réinventée de concilier libération individuelle et émancipation collective, à l'heure où le système capitaliste et sa discipline se sont disséminés dans toutes les facettes de là vie.

      Des « années de plomb » italiennes au mouvement des squats, en passant par les luttes antinucléaire, homosexuelle et féministe, Julien Allavena retrace la généalogie de cette hypothèse stratégique, au ras des expériences qu'elle a nourries. Il met ainsi au jour ses apories originelles et fraye les voies de leur dépassement.


  • Origine de la notice:
    • Abes ;
    • Electre
  • Disponible - 320.95 ALL

    Niveau 2 - Politique