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Livre

Victimes et profiteurs de guerre ? : les patrons du Nord, 1914-1923

Résumé

La guerre et l'occupation de 1914-1918 ont-elles vraiment été une catastrophe économique pour le Nord ? À travers l'étude de la région lilloise, l'auteur soumet à la critique historique la mémoire victimaire qui, depuis cent ans, oppose les territoires « envahis » et « sinistrés » à une France « libre » et enrichie par la guerre. En centrant l'analyse sur la place (lieu de coordination des agents économiques non réductible à la ville) et non plus sur le territoire, il montre la dualité de patrons à la fois victimes et profiteurs de guerre. Avec une préface de Jean-Pierre Hirsch. Avec le soutien de l'IDHES (UMR 8533 du CNRS), de l'université Paris 8 et de la Mission histoire de la Société générale.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • DL 2019
  • Notes
    • En appendice, choix de documents
    • Bibliogr. p. 299-307. Lexique. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (319 p.) : ill. ; 24 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-7535-7794-7
  • Indice
    • 330.9 Histoire des faits économiques
  • Quatrième de couverture
    • Victimes et profiteurs de guerre ?

      Les patrons du Nord (1914-1923)

      La guerre et l'occupation de 1914-1918 ont-elles vraiment été une catastrophe économique pour le Nord ? À travers l'étude de la région lilloise, l'auteur soumet à la critique historique la mémoire victimaire qui, depuis cent ans, oppose les territoires « envahis » et « sinistrés » à une France « libre » et enrichie par la guerre. En centrant l'analyse sur la place (lieu de coordination des agents économiques non réductible à la ville) et non plus sur le territoire, il montre la dualité de patrons à la fois victimes et profiteurs de guerre.

      Ce livre interroge le rapport des capitaux au territoire. Revisitant l'occupation et dépassant la dichotomie collaboration/résistance, il montre la résilience de la place à travers le maintien d'une activité économique et l'incessante concertation des industriels, des banquiers et des négociants. En même temps, le repli d'une bonne partie des capitaux en « France libre » et le dédoublement de la place à Paris permettent de participer activement, avec les multinationales implantées à l'étranger, à la mobilisation économique et aux bénéfices de guerre. À plus long terme, la relocalisation très partielle montre que la guerre a été l'occasion d'une expansion durable.

      Ce livre montre aussi les bénéfices de la rhétorique victimaire assénée à l'État par un dense réseau d'organisations patronales et de puissantes associations de « sinistrés » : le « statut des sinistrés » est financièrement très favorable, et la « reconstitution » industrielle rapide ; la place reste puissante. Certes, tous n'ont pas également bénéficié de la guerre, mais dans le concert victimaire, les voix dissonantes sont inaudibles.


  • Origine de la notice:
    • FR-751131015
  • Disponible - 330.9 MAS

    Niveau 3 - Economie