L'appréciation de la preuve devant la cour pénale internationale
Jérémy Hall
Karine Bannelier-Christakis
Marc Perrin De Brichambaut
SommaireIX
PréfaceXI
Avant-proposXIII
Sigles et abréviations1
Introduction générale5
§ 1. Une conception tripartite de la preuve9
A. L'objet de la preuve9
B. La collecte des preuves10
C. L'appréciation des preuves11
§ 2. Les principales finalités de la preuve12
A. La finalité véridictoire de la preuve12
B. La finalité de justice de la preuve15
1. L'idéal de justice15
2. La figure du juge18
§ 3. L'appréciation de la preuve devant la Cour pénale internationale20
A. Le choix de l'appréciation de la preuve20
B. L'intérêt de l'étude24
C. Problématique et plan de l'étude26
Partie I.
Les incertitudes du cadre juridique textuel de l'appréciation des preuves29
Titre I. Les attributs hétéroclites du système en réseau de la cour33
Chapitre 1. Un système sui generis37
Section 1. Quelques précisions terminologiques
38
Section 2. Un système juridique hybride
41
§ 1. L'inapplication des modèles juridiques de base41
A. La discordance du modèle idéologique ou religieux avec la Cour41
B. L'incapacité du modèle coutumier à décrire la Cour42
C. L'insuffisance du modèle de Common Law face au système de la Cour43
D. L'insuffisance du modèle juridique de Civil Law pour analyser le système de la Cour44
§ 2. L'application envisageable du modèle juridique hybride45
A. Le modèle juridique hybride46
B. Le système hybride de la Cour47
Section 3. Un système processuel mixte
50
§ 1. L'insuffisance de la dichotomie basique des systèmes processuels51
A. La distinction des systèmes accusatoire et inquisitoire51
B. L'inutilité de cette distinction pour analyser le système de la Cour53
§ 3. Les dichotomies en fonction de la place des acteurs processuels56
A. Le rejet des modèles processuels en fonction des acteurs56
B. L'approche globale développée par Mirjan R. Damaska57
Conclusion du Chapitre 160
Chapitre 2. Un système en réseau63
Section 1. Le droit international pénal comme réseau
64
§ 1. Le droit international pénal, paradigme du pluralisme juridique64
§ 2. La théorie du réseau appliquée au droit international pénal70
Section 2. La Cour au cour du réseau
77
§ 1. Un droit applicable en réseau77
A. L'interprétation en réseau des sources applicables78
B. La possibilité du Précédent au sein de la Cour82
§ 2. Le système processuel participatif de la Cour85
A. La définition du système processuel participatif85
B. L'identification du système participatif de la Cour88
§ 3. Des relations extérieures en réseau95
A. Les relations insolites de la Cour avec le Conseil de sécurité96
B. Les relations entrelacées de la Cour avec les Etats99
Conclusion du Chapitre 2108
Conclusion du Titre I
111
Titre II. Les caractères métissés du système de preuve libre de la cour113
Chapitre 1. Le cadre juridique composite du principe de la liberté judiciaire d'appréciation des preuves117
Section 1. L'adoption du principe de libre appréciation des preuves
118
§ 1. La confirmation jurisprudentielle du principe119
A. Le rejet du système de preuves légales119
1. L'absence de valeur probante de l'aveu de culpabilité120
2. L'absence de valeur probante des écrits officiels lors de la phase des réparations121
B. La reconnaissance jurisprudentielle du principe122
1. La libre appréciation probatoire lors de la phase préliminaire123
2. La libre appréciation probatoire lors de la phase de jugement127
3. La libre appréciation probatoire lors de la phase des réparations128
4. Les opinions séparées et dissidentes129
§ 2. L'indépendance et l'impartialité des juges comme garantie du principe de libre appréciation des preuves131
A. L'indépendance des juges133
B. L'impartialité des juges142
1. La procédure de récusation d'un juge143
2. L'impartialité personnelle des juges145
3- L'impartialité fonctionnelle des juges147
Section 2. Les restrictions au principe de libre appréciation des preuves
152
§ 1. L'influence substantielle des parties sur la liberté d'appréciation des juges153
A. L'obligation du Procureur d'enquêter à charge et à décharge153
B. Le principe du contradictoire159
1. La loyauté processuelle dans les relations entre les parties160
2. La présentation des preuves par les parties162
a. L'ordre de présentation des preuves
162
b. L'audition des témoins
166
c. La rédaction des allégations factuelles et probatoires
171
§ 2. Les restrictions directes à la liberté d'appréciation des preuves176
A. Le constat judiciaire de la véracité de certains faits et éléments de preuve176
1. Le constat judiciaire de faits notoires176
2. Les accords entre les parties en matière de preuves182
B. Les règles générales gouvernant la décision judiciaire184
C. L'obligation de motiver le jugement187
1. La reconnaissance statutaire de l'obligation de motivation187
2. Le degré d'exigence de motivation judiciaire190
Conclusion du Chapitre 1197
Chapitre 2. Le cadre juridique imprécis de l'admissibilité des preuves199
Section 1. Le débat autour du moment opportun pour évaluer l'admissibilité des preuves
200
§ 1. Une présentation sommaire des deux approches d'admissibilité des preuves200
§ 2. La confirmation rationnelle de l'approche holistique203
A. La conformité de l'approche holistique avec le cadre juridique de la Cour204
B. La régularité de l'approche holistique avec les droits de la Défense208
1. La méconnaissance des preuves par la Défense208
2. La justification plurielle de l'approche holistique par les juges de première instance211
§ 3. La combinaison adéquate des deux approches d'admissibilité215
Section 2. Les règles génériques de l'admissibilité des preuves
220
§ 1. La reconnaissance jurisprudentielle du pouvoir discrétionnaire portant sur l'admissibilité des preuves220
§ 2. La détermination indispensable des phases du test d'admissibilité226
A. La définition évidente de la pertinence d'une preuve227
B. La définition rationnelle de la valeur probante d'une preuve229
C. La définition casuistique du préjudice231
Section 3. Des règles spécifiques à certaines catégories de preuve
234
§ 1. La complexité de l'exclusion des preuves illicites par l'article 69-7 du Statut235
A. Une disposition lex specialis d'exclusion des preuves235
B. L'interprétation délicate des conditions prévues par l'article 69-7237
1. L'objet de la violation238
a. La violation du Statut
238
b. La violation des droits de l'homme
240
2. Les effets de la violation245
a. L'atteinte à la crédibilité de la preuve
246
b. L'atteinte à l'intégrité de la procédure
247
§ 2. L'interprétation flexible des juges des conditions d'admission de témoignages préalablement enregistrées250
A. L'interprétation large des conditions spécifiques à chaque situation252
1. Le paragraphe 2-a252
2. Le paragraphe 2-b252
3. Le paragraphe 2-c257
4. L'appréciation aisée du paragraphe 2-d258
5. Les critères formels du paragraphe 3260
B. L'application sommaire du test général d'admissibilité261
1. La présence nécessaire d'indices suffisants de fiabilité261
2. La recherche d'un préjudice éventuel causé à la Défense265
§ 3. L'exclusion rigoureuse de certaines preuves268
A. L'admissibilité stricte des preuves relatives à la victime de violences sexuelles présumées268
B. L'admission strictement conditionnée des preuves couvertes par le secret professionnel271
1. L'interprétation stricte du secret professionnel des communications entre l'avocat et son client271
2. Les autres relations couvertes par le secret professionnel274
3. L'exclusion des preuves en provenance du CICR275
C. La spécificité des preuves confidentielles conformément à l'article 54-3-e du Statut276
Conclusion du Chapitre 2280
Conclusion du Titre II
283
Conclusion de Partie285
Partie II.
La sécurité juridique insuffisante du raisonnement judiciaire de l'appréciation des preuves207
Titre I. La signification incertaine des standards de preuve291
Chapitre 1. La subjectivité intrinsèque au standard d'au-delà tout doute raisonnable297
Section 1. L'ambiguïté de la signification du standard d'au-delà tout doute raisonnable
298
§ 1. Le lien intrinsèque entre la présomption d'innocence et le standard de preuve299
§ 2. La défectuosité de la définition du standard du doute raisonnable305
A. L'insuffisance de la jurisprudence de la Cour pour appréhender le concept d'un doute raisonnable306
B. L'évolution inadéquate de la notion de doute raisonnable dans les jurisprudences internationales et nationales310
§ 3. Les défauts majeurs de la subjectivité du standard313
A. Les déficiences du standard en tant que degré de probabilité et seuil décisionnel314
1. La majorité comme indice d'un doute raisonnable314
2. L'impossible quantification du standard317
3. L'équivalence entre l'intime conviction et le standard du doute raisonnable319
B. Le caractère superflu de la détermination du standard en fonction de la politique pénale étatique en droit international pénal324
Section 2. La cohérence relative de l'application du standard du doute raisonnable
325
§ 1. La confirmation jurisprudentielle de ce qui doit être prouvé au-delà de tout doute raisonnable326
A. L'approche générale de l'application du standard326
1. L'application du standard aux faits constituant les éléments contextuels du crime327
2. L'application du standard aux éléments matériels et moraux de l'infraction329
3. La complexité de l'application du standard aux différents modes de responsabilité331
4. L'application délicate du standard aux « faits indispensables pour entrer en voie de condamnation »334
B. Les éléments spécifiques devant respecter le standard335
§ 2. L'influence du standard sur l'examen en appel du jugement de première instance338
Conclusion du Chapitre 1346
Chapitre 2. L'ambiguïté des autres standards de preuve applicable devant la Cour349
Section 1. L'incertitude des définitions des standards de preuve applicables à la phase préliminaire
350
§ 1. L'imbroglio du standard de la « base raisonnable » pour ouvrir une enquête350
A. L'incertitude de l'assise du standard352
1. L'articulation délicate des articles 15 et 53-1 du Statut354
2. La compétence de la Cour356
3. La recevabilité de la situation358
4. L'enquête comme entrave aux intérêts de la justice359
B. La timidité jurisprudentielle de la définition du standard362
§ 2. L'incertitude des « motifs raisonnables de croire » pour délivrer un mandat d'arrêt366
A. L'absence de précision du standard dans les travaux préparatoires366
B. Les explications jurisprudentielles limitées du standard367
C. La transposition inappropriée du standard de la CEDH371
D. L'utilisation convaincante du standard appliqué par les TPI376
§ 3. La clarté attendue du standard des « motifs substantiels de croire » applicable lors de la confirmation des charges379
A. La définition claire des motifs substantiels de croire381
B. La détermination délicate de la suffisance des preuves384
Section 2. La transposition délicate de standards de preuve non prévus par le Statut
390
§ 1. L'évaluation prima facie des demandes de participation des victimes390
§ 2. L'utilisation multiple du standard de « l'hypothèse la plus probable »395
A. L'existence la plus probable d'une allégation soutenue par la Défense396
B. L'existence la plus probable du préjudice subi par une victime lors des réparations398
§ 3. La multiplicité des standards applicables aux questions de recevabilité402
A. L'établissement de la recevabilité de l'affaire par le Procureur403
B. La démonstration de l'irrecevabilité de l'affaire par l'Accusé405
C. La contestation de la recevabilité de l'affaire par un État407
§ 4. L'indécision judiciaire du standard probatoire applicable à une requête en insuffisance des moyens à charge409
A. La création nationale de la procédure No case to answer411
B. Les approches divergentes du standard applicable au sein des juridictions internationales pénales412
C. Le choix délicat du standard approprié au caractère sui generis de la Cour417
Conclusion du Chapitre 2422
Conclusion du Titre I
425
Titre II. L'objectivisation difficile du raisonnement probatoire427
Chapitre 1. La détermination complexe de la fiabilité des éléments de preuve431
Section 1. L'approche générale des juges pour évaluer les preuves
432
§ 1. La distinction relative entre la fiabilité et la crédibilité des preuves432
§ 2. L'évaluation de la fiabilité des témoignages435
A. Les circonstances individuelles du témoin436
1. La capacité personnelle du témoin à déposer oralement437
2. L'aptitude du témoin à décrire les faits poursuivis439
3. La relation entre le témoin et l'accusé441
4. Les motifs de dire la vérité ou faire un faux témoignage443
B. La qualité de la déposition orale446
1. La qualité des souvenirs446
2. La qualité du récit448
3. Le comportement du témoin pendant la déposition450
§ 3. L'évaluation de la fiabilité des preuves documentaires452
A. Le principe général d'évaluation large de la fiabilité des documents453
B. L'incidence de la production de la preuve au procès sur son évaluation455
C. L'importance accordée à l'auteur et à la provenance du document456
1. La teneur des documents456
2. L'auteur du document459
3. La chaîne de transmission d'une preuve documentaire460
Section 2. L'adoption de critères spécifiques pour évaluer les éléments de preuves
462
§ 1. L'évaluation particulière de certains modes de preuves462
A. Les critères propres aux témoins spéciaux462
1. Le cas particulier des accusés462
2. Le cas récurrent des témoins experts466
3. Le cas exceptionnel des enquêteurs468
B. L'évaluation prudente des preuves indirectes et des preuves par ouï-dire469
§ 2. L'importance de l'influence d'éléments externes à la preuve sur son évaluation473
A. L'influence de la culture et des médias sur le témoin473
B. La préparation controversée des témoins475
C. L'importance de la traduction de la preuve pour son évaluation judiciaire483
Conclusion du Chapitre 1486
Chapitre 2. L'adoption délicate de méthodes de raisonnement probatoire487
Section 1. Les méthodes diverses de raisonnement probatoire
488
§ 1. L'usage ordinaire du raisonnement par inférence489
§ 2. L'utilité relative de la théorie probabilistique bayésienne493
§ 3. La méthode de l'approche par hypothèses alternatives497
Section 2. La combinaison utile des approches atomique et holistique dans l'appréciation des preuves
501
§ 1. L'articulation nécessaire des approches atomistique et holistique502
A. Définitions et écueils de l'atomisme et holisme probatoire502
B. L'association jurisprudentielle des deux approches505
§ 2. La confirmation de cette approche combinée par des mécanismes d'évaluation probatoire508
A. Entre preuve unique et corroboration nécessaire509
1. La règle de la preuve unique ou déterminante509
2. La règle de la corroboration511
B. Entre convergence, divergence et chaînes probatoires514
1. La convergence et la divergence des preuves514
2. Les chaînes probatoires d'inférences successives516
C. L'intérêt indiscutable du transport judiciaire518
Conclusion du Chapitre 2522
Conclusion du Titre I
523
Conclusion de Partie525
Conclusion générale527
Annexes533
1. Décisions relatives à l'ouverture d'une enquête535
2. Mandats d'arrêt et citations à comparaître536
3. Décisions relatives à la confirmation des charges539
4. Jugements relatifs à la condamnation ou à l'acquittement et Décisions portant sur les sentences540
5. États des poursuites542
6. Tableaux explicatifs des critères d'appréciation des preuves544
Table de jurisprudence547
Plan de la Table de jurisprudence
549
Bibliographie597
Plan de la Bibliographie
599
Index653
Résumé / Mots-clés657
Abstract / Keywords659
Table des matières661