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Sociologie de la magistrature : genèse, morphologie sociale et conditions de travail d'un corps

Résumé

Les deux sociologues proposent une analyse du corps de la magistrature et de sa morphologie dans son ensemble. L'ouvrage aborde les questions centrales qui agitent la profession : le problème de l'origine sociale et de la formation des magistrats, l'enjeu de sa féminisation, les conditions de travail, les perceptions extérieures du corporatisme des magistrats. ©Electre 2023


  • Autre(s) auteur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • DL 2023
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (223 p.) : ill., graph., couv. ill. en coul. ; 24 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-200-63430-8
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Sociologie de la magistrature

      Qui sont ces femmes et ces hommes qui ont pour mandat de poursuivre et de juger leurs concitoyens ? Fonctionnaires atypiques, les magistrat·es sont au coeur de nombreux débats, au sein d'une société en demande perpétuelle de justice mais connaissant très mal ceux et celles qui en sont les acteurs principaux. Craints par les citoyens comme par les élites - politiques ou économiques -, ils sont omniprésents dans la fiction comme dans l'espace médiatique, mais n'en restent pas moins l'objet de malentendus et d'incompréhensions.

      L'intérêt de cet ouvrage est de proposer de manière inédite une analyse du corps de la magistrature et de sa morphologie dans son ensemble. Comment la magistrature s'est-elle construite au XXe siècle pour former le corps que l'on connaît aujourd'hui ? Qui sont les magistrat·es et quelles sont leurs origines ? Comment se différencient leurs carrières ? Dans quelles conditions se déroulent leurs activités au quotidien ? L'ouvrage permet de revenir sur des débats récurrents qui agitent la profession, et bien au-delà : la question de l'origine sociale et de la formation des membres du corps, l'enjeu de sa féminisation, les conditions de travail vécues, les perceptions du « corporatisme » des magistrats.

      Cette enquête fouillée croise de multiples sources et s'appuie sur une bibliographie exhaustive des études sur la justice et la haute fonction publique, ainsi que sur une connaissance fine de l'histoire du corps et de son fonctionnement contemporain.


  • Tables des matières
      • Sociologie de la magistrature

      • Genèse, morphologie sociale et conditions de travail d'un corps

      • Yoann Demoli

      • Laurent Willemez

      • Armand Colin

      • Introduction5
      • Faire des magistrat•es de l'ordre judiciaire un objet sociologique6
      • Malgré un intérêt vif, peu de recherches9
      • D'un corps sans âme à l'âme d'un corps10
      • Éléments de méthodologie12
      • Plan de l'ouvrage14
      • Chapitre 1 Genèse d'un corps d'État17
      • L'émergence d'un corps et sa démocratisation inaboutie (1810-1958)21
      • Au XIXe siècle : une magistrature politisée et composée de notables21
      • Une démocratisation inaboutie (1883-1958)23
      • L'ordonnance de 1958 : démocratisation et « élites juridiques »25
      • Création d'une profession judiciaire et bureaucratisation du corps (1958-2012)28
      • Les débats autour de l'avènement d'une méritocratie judiciaire féminisée (1958-1980)29
      • Entre normalisation et crise perpétuelle (1989-2001)36
      • « Restaurer » l'autorité de la justice, donc de l'État 36
      • L'invention du triptyque avancement/mobilité/spécialisation comme règles du corps 38
      • Du « drame d'Outreau » à la loi de programmation de la justice : managérialisation et débats sur la technicité des juges40
      • Quand la justice dysfonctionne : l'affaire d'Outreau, les carrières et l'ethos 41
      • Les aléas de la managérialisation 46
      • Conclusion47
      • Chapitre 2 Représenter la magistrature, gouverner le corps : quel « corporatisme » ?49
      • Une représentation tronquée : la Cour de cassation et le gouvernement de l'ordre judiciaire51
      • La sociodicée d'un corps uni51
      • Imposer une vision dominante mais minoritaire du métier54
      • Le Conseil supérieur de la magistrature, un miroir du corps ?56
      • Le long chemin vers l'autonomie57
      • Un Conseil supérieur du droit ?60
      • La Chancellerie : une gestion bureaucratique du corps62
      • Les spécificités du ministère de la Justice et la question des MACJ62
      • Les difficultés à gérer le corps et les mobilités66
      • Le fait syndical : cogestion et auto-gouvernement68
      • Entre corporatisme et montée en généralité : les deux aspects du syndicalisme dans la magistrature68
      • Entre « cogestion » syndicale et démocratie directe72
      • Conclusion74
      • Chapitre 3 Une bourgeoisie d'État ?75
      • Une ouverture du corps en trompe-l'oil ?
      • Recrutement social et homogamie77
      • Un recrutement issu des classes dominantes77
      • Un corps fermé ? Des logiques d'homogamie fortes87
      • Un volume des capitaux inégal ?
      • Variations et cumul des capitaux chez les magistrat.es92
      • Un capital culturel relativement homogène92
      • De l'argent, mais pas trop. Un capital économique à nuancer99
      • Un capital symbolique faible ?102
      • Dominants dans le champ juridique, marginaux dans le champ politique ? 103
      • Une élite qui ne se dit pas 104
      • Chapitre 4 Des carrières magistrates. Principes généraux et variations109
      • Diversité et unité de la magistrature112
      • Une stratification par âge et par sexe des fonctions113
      • L'avancement : une question d'âge et de sexe ?118
      • L'espace des positions magistrates120
      • Des carrières inégales : l'exemple d'une cohorte des années 1980123
      • Quatre rythmes d'avancement124
      • Cinq types de carrières127
      • Chapitre 5 La double mobilité des magistrat.es137
      • Un perpetuum mobile au centre des représentations141
      • Une propriété inscrite clans l'identité professionnelle141
      • Des magistrat.es critiques de la procédure144
      • Une mobilité orientée par l'ancienneté145
      • Une mobilité géographique fréquente, contenue et inégale147
      • Une mobilité fonctionnelle modérée155
      • Les stratégies de mobilités gagnantes165
      • Conclusion170
      • Chapitre 6 Un métier sous tension173
      • Un constat partagé et des alertes répétées176
      • Les conditions d'un travail empêché178
      • Un « débordement » généralisé du travail179
      • La place centrale du travail à domicile183
      • Les ambiguïtés du télétravail 183
      • Travailler au tribunal : entre le bureau, le cabinet et la salle d'audience 185
      • Intensification du travail, difficultés numériques et faiblesse du « personnel de renfort »188
      • Relations de travail apaisées et isolement différencié193
      • Par-delà l'unité du corps, de fortes inégalités dans les conditions de travail195
      • Une analyse synthétique des conditions de travail196
      • Une typologie des magistrat.es selon leurs conditions de travail199
      • Conclusion201
      • Conclusion générale 203
      • Remerciements 205
      • Références bibliographiques 207

  • Origine de la notice:
    • Abes ;
    • Electre
  • Indisponible : En réparation