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L'Ailleurs depuis le romantisme : Essais sur les littératures en français

Auteur(s) : Lançon, Daniel

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2009
  • Notes
    • La notion d’ « Ailleurs », opposée dans la langue à celle d’ « ici », ne subit-elle par à partir du romantisme une profonde mutation ? Si du XVe au xviiie siècle la découverte des nouvelles « parties du monde » soutient les mythes prospectifs d’un Eldorado à conquérir (et où se régénérer), c’est sur un mode nostalgique que l’élan romantique privilégie la dimension (l’Orient, c’est d’abord là où le soleil se lève, orior) ; renouant, même sans le savoir, avec le grand courant gnostique de la culture occidentale. A contrario, les expériences de dessaisissement, suscitées par la curiosité empathique et le souci du dialogue, sauront convertir le désir d’Ailleurs en reconnaissance d’altérité. Le XXe siècle (en Occident) ne fait-il que confirmer ce dispositif – jusqu’au tourisme de masse –, ou parvient-il à en proposer la critique et trouver des aménagements – un Ailleurs-Ici ? Et qu’en est-il d’un Ailleurs inversé, pour lequel c’est l’Ici fui par les uns qui sert d’Ailleurs aux autres ? Aux points de vue littéraire se sont mêlés ceux des sciences humaines afin que cette notion d’ « Ailleurs » – jusqu’ici atomisée en une pluralité des ailleurs, polymorphe, d’altérité – commence à trouver une structure et un contenu qui lui soient spécifiques.
  • Langues
    • Français
  • ISBN
    • 9782705669027
  • Droits
    • copyrighted
  • Résultat de :
  • Quatrième de couverture
    • La notion d'«Ailleurs», opposée dans la langue à celle d'«Ici», ne subit-elle pas à partir du romantisme une profonde mutation ? Si du XVe au XVIIIe siècle la découverte des nouvelles «parties du monde» soutient les mythes prospectifs d'un Eldorado à conquérir (et où se régénérer), c'est sur un mode nostalgique que l'élan romantique privilégie la dimension rétrospective d'un retour à l'origine, voué à toutes les déceptions (l'Orient, c'est d'abord là où le soleil se lève, orior) ; renouant, même sans le savoir, avec le grand courant gnostique de la culture occidentale (qui fait de la vie terrestre une chute ontologique d'où s'évader pour rejoindre une origine divine). A contrario, les expériences de dessaisissement, suscitées par la curiosité empathique et le souci du dialogue, sauront convertir les désirs d'Ailleurs en reconnaissances d'altérité.

      Le XXe siècle (en Occident) ne fait-il que confirmer ce dispositif - jusqu'au tourisme de masse -, ou parvient-il à en proposer la critique et trouver des aménagements - un Ailleurs-Ici ? Et qu'en est-il (à partir de courants littéraires francophones) d'un Ailleurs inversé, pour lequel c'est l'Ici fui par les uns qui sert d'Ailleurs aux autres ?

      Aux points de vue littéraires (d'expressions française et francophone, mais sans limitation de genres : poésie, roman, littérature de voyage, essais) se sont mêlés ceux des sciences humaines (ethnologie, histoire, sociologie littéraire), afin que cette notion d'«Ailleurs» - jusqu'ici atomisée en une pluralité des ailleurs, voire confondue avec celle, polymorphe, d'altérité - commence à trouver une structure et un contenu qui lui soient spécifiques.


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