• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Article

Au Mexique, la mort suinte dans l’art. Teresa Margolles : quand l’œuvre saigne

dans LIRA-Université de Rennes 2


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2014-04-22T02:00:00Z
  • Notes
    • En ce début de XXIe siècle, le Mexique est le théâtre d’une violence frénétique, sans borne et barbare. Guerre entre cartels de drogue et gouvernement, règlements de compte entre cartels, féminicide de Ciudad Juárez, la violence se décline sous toutes ses coutures et s’étend du Nord à l’ensemble du pays. La scène artistique contemporaine mexicaine se fait le reflet de cette violence tous azimuts et les arts plastiques s’interrogent sur la manière dont il faut la représenter pour la dénoncer. Teresa Margolles est l’une des artistes emblématiques de cette dénonciation parce qu’elle emprunte son vocabulaire plastique aux conséquences de cette violence : le corps assassiné. Son œuvre ne fait pas la part belle à une représentation visuelle de la violence, comme le fait la presse à sensation par une saturation d’images violentes. L’artiste crée chez son spectateur un malaise, qui frôle le dégoût, en utilisant le sang et la graisse humaine du corps mort, les draps et l’eau qui ont servi à le recouvrir et à le nettoyer. Matériaux bruts et matières premières de son travail, elle tisse par leur intermédiaire une esthétique de l’homicide qu’elle met en contact avec son public, afin de le toucher au sens propre comme au sens figuré.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/
  • Résultat de :