Ce texte soulève la question de l’absence de définition de cadres éditoriaux pour la diffusion des films réalisés par les anthropologues. Pour ce faire, il examine quatre projections-réceptions du film de l’auteure, Des racines, une loi, consacré à l’institutionnalisation de la médecine traditionnelle en Côte d’Ivoire. Il s’agit de montrer comment un film de recherche est perçu par différents publics, au-delà des problématiques de recherches anthropologiques que l’anthropologue-vidéaste a choisi de mettre en sons et en images. Les projections devant différents publics offrent ainsi le point de départ d’une démarche réflexive anthropo-filmique en s’intéressant aux réceptions, voire aux usages sociaux du film, au-delà du projet scientifique initial.