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Typologie et influence des bases monoxyles dans la construction navale traditionnelle, à l’image des esquifs réalisés par encorbellement inverse

dans CNRS Éditions

Auteur(s) : Arnold, Béat

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2020-04-30T02:00:00Z
  • Notes
    • Cette étude a pour objectif une réflexion ou une classification des embarcations basées sur le concept de la soustraction de matière, c’est-à-dire dont l’élément principal est issu de l’évidage d’une volumineuse pièce de bois.1) La pirogue monoxyle stricto sensu. A l’origine de tout cet ensemble, nous avons la pirogue monoxyle, c’est-à-dire taillée dans un seul tronc. Elle est répartie universellement, là où pousse une matière première ad hoc, c’est-à-dire des arbres suffisamment grands.2) Base axiale monoxyle. Une autre évolution, tout aussi universelle que l’évidage, réside dans la volonté et la nécessité de construire des embarcations plus grandes que les dimensions offertes par la matière première.2.1) Surélévation simple (ou extension). Adjonction d’une ou de plusieurs virures sur la base axiale évidée.2.2) Expansion. L’élément obtenu par soustraction a été déformé plastiquement par chauffage du bois, c’est-à-dire expansé (dans ce dernier cas une surélévation complémentaire est presque toujours présente).2.3) Balancier(s). Nous avons considéré que l’introduction du balancier correspond, dans les faits, à un développement équivalent à celui de la surélévation ou/et à l’expansion, car elle ouvre des possibilités exceptionnelles pour parcourir les océans, en particulier à l’aide d’une voile, offrant ainsi à l’homme une nouvelle dimension maritime.2.4) Stabilisateurs. La réduction des dimensions de l’élément axial a occasionnellement induit l’adjonction de stabilisateurs fixés directement contre les flancs de l’élément monoxyle afin d’augmenter la stabilité transversale.2.5) Solutions de remplacement de la base monoxyle. Exception­nellement, d’autres solutions ont été développées afin d’approcher la forme d’un monoxyle façonné par soustraction, en particulier l’arrondi des extrémités, par exemple au moyen d’un empilement décalé de planches étroites, comme c’est le cas des patia des côtes de l’Orissa ; une technique que nous avons qualifiée de construction par encorbellement inverse.3) Monoxyles multiples. Un troisième ensemble est constitué par des pirogues couplées (3.1), c’est-à-dire formé par deux monoxyles reliés par une plate-forme. On peut également mentionner les constructions résultant d’une accumulation de pirogues juxtaposées (usuellement entre 2 et 5), dérivant plutôt du concept du radeau (3.2) ; le principe de soustraction pouvant, dans ce cas, plutôt être considéré comme une solution destinée à obtenir l’un des éléments de flottaison d’une sorte de radeau.4) Embarcations à éléments monoxyles assemblés. Un dernier ensemble est formé, à l’origine, par des pirogues monoxyles fendues selon leur axe longitudinal en deux valves, entre lesquelles ont été insérées des planches. Afin de dépasser les dimensions imposées par la matière première, chacune des valves a, par la suite, été façonnée par réduction dans deux ou trois troncs. Ces éléments ont directement induit la forme de l’embarcation qui peut être inscrite dans un polygone simple. Trois problèmes fondamentaux ont alors dû être résolus : assembler les divers éléments longitudinaux, assurer une rigidité transversale suffisante (mais également longitudinale pour les plus grandes embarcations), rendre les coutures, c’est-à-dire la coque, étanche.
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    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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