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Le choix du périurbain à Québec. Nature et biographie résidentielle

dans Articulo - Revue de sciences humaines asbl


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  • Date
    • 2011-08-27T02:00:00Z
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    • À l’heure des changements climatiques et du vieillissement de la population québécoise, nous nous sommes interrogées sur ce qui attire et/ou retient des résidents dans le périurbain, souvent au prix de longs déplacements quotidiens pour le travail ou les emplettes. Comme dans certains secteurs périurbains le prix des résidences est très élevé, le choix résidentiel ne se réduit pas à des considérations d’ordre économique. Nous analysons ici une des composantes essentielles du milieu et qui en fait aux yeux de plusieurs un « milieu sain » : la proximité de la nature. En quoi cela constitue-t-il un attrait pour les résidents ? Est-ce parce qu’il permet un mode de vie associé à des activités de plein air, ou plutôt un milieu « naturel » associé aux grands espaces ? Quel rapport les résidents du périurbain ont-il avec la nature qui les entoure ? Dans le cadre d’une recherche qualitative sur l’étalement urbain, nous avons interrogé 132 résidents de six secteurs périurbains de l’agglomération de Québec (Canada), associés autrefois à la villégiature ou à l’agriculture. Les entretiens semi-dirigés portaient sur le choix résidentiel, les représentations de la ville, de la banlieue, de la campagne et du village, les lieux fréquentés dans l’agglomération et le rapport à l’automobile. Il apparaît que les éléments recherchés dans le milieu de vie par plusieurs répondants sont ceux qu’ils ont connus dans leur enfance, dans des banlieues pavillonnaires de première couronne (c’est-à-dire édifiées dans les années 1950 et 1960) ou des régions rurales, dont ils sont majoritairement issus. C’est ainsi que la biographie personnelle semble influencer le choix résidentiel. Pour vivre près de la nature, ils seraient prêts à s’éloigner davantage de la ville qu’ils caractérisent essentiellement par la pollution et le béton. La dépendance à l’automobile que ce mode de vie entraîne, ainsi que l’empiètement des terres agricoles, des milieux humides et boisés, ne semblent pas constituer aux yeux des répondants un problème écologique, ce qui pose de nombreux défis en matière de développement durable.
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