Les fonctionnaires tsaristes ont fait état d’une « mission civilisatrice » pour l’Asie centrale, mais, en gouvernant ce territoire, ils ont vu dans l’islam à la fois un instrument de politique intérieure et un élément essentiel d’une « politique vers l’avant ». Préparant le terrain dans le but d’étendre le pouvoir tsariste depuis le Turkestan vers les régions voisines, les Russes espéraient, par leur tolérance, miner le pouvoir britannique et le concurrencer pour gagner la fidélité des musulmans dans l’ensemble de l’Asie.