Au début du XVIIe siècle, des foyers de sorcellerie sont découverts dans la région basco-navarraise espagnole ; l’affaire donne lieu à de sévères persécutions mais aussi à des débats passionnés, en particulier au sein de l’Inquisition. Les documents de la polémique sont la scandaleuse relation de l’autodafé publiée à des fins commerciales par Juan de Mongastón (1609) et les pièces de la controverse qui s’engagea au sein du Saint-Office à propos de la réalité des sabbats et de la possibilité, pour les juges, d’établir la preuve en matière de sorcellerie, débat dont les principaux acteurs furent l’humaniste Pedro de Valencia et l’inquisiteur Alonso de Salazar y Frías. Ces documents, désormais bien connus, sont l’occasion de s’interroger sur la part de l’intime dans cette affaire.