Le « butin de guerre » camusien, de Kateb Yacine à Kamel Daoud
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- Éditeur(s)
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Date
- 2018-02-20T01:00:00Z
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Notes
- Les œuvres postcoloniales, longtemps regardées comme périphériques, sont par essence des œuvres porteuses d’une écriture transgressive mettant en scène la complexité du sujet postcolonial plurilingue et pluriculturel. Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud s’inscrit dans ce sillage. En s’inspirant de L’Étranger et de La Chute d’Albert Camus, l’écrivain algérien revisite ces écrits et impose « un dire rival » aux narrations coloniales. À travers ce roman, Daoud fait de la langue française la langue de l’affranchissement des différentes tutelles, de l’avènement du dire postcolonial, franc et incisif. Si cette œuvre replace « l’indigène », « l’Arabe », au premier plan de la scène littéraire, dénonce la déshumanisation, l’oubli et la visibilité négative, voire l’invisibilité, elle rend, toutefois, un hommage vibrant à l’orfèvre Camus. Sur les traces d’un Kateb Yassine considérant la langue française comme « un butin de guerre », il campe les modalités d’une écriture hautement subversive déboulonnant au passage de multiples symboles.
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Langues
- Français
- Sujet(s)
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Droits
- info:eu-repo/semantics/openAccess .
- https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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