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Servir le futur. Écueils et perspectives pour la géographie de demain définis à partir de l’histoire du Groupe Dupont

dans Association AGF

Auteur(s) : Martin, Philippe

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2019-01-14T01:00:00Z
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    • Le Groupe Dupont a été créé en 1971. C’est un moment de basculement démographique, anthropologique, culturel, technique… des sociétés occidentales. Le GD est une illustration de cette révolution culturelle, mais en est un acteur majeur en géographie. Son histoire est ici envisagée à partir du désir mimétique théorisé par R. Girard et de la volonté de puissance analysée par F. Nietzsche. Le GD a eu comme modèle implicite la géographie physique et en particulier les théories (ou modèles) développées en climatologie et géomorphologie (cycle d’érosion…). Il a affronté ce modèle girardien dans une crise mimétique dont il est sorti vainqueur. Sa promesse de développer une géographie théorique (et non plus seulement une géographie physique théorique) n’a toutefois pas été tenue. C’est pourquoi, pour servir l’avenir, nous reprenons ce projet et proposons une méta théorie pour la géographie basée sur la thermodynamique des phénomènes irréversibles et quatre rapports (de position, scalaire, énergétique, et esthétique), tout en articulant une approche physique et structurale. La volonté de puissance du GD a conjugué deux dynamiques : d’une part le marxisme finissant et d’autre part des solutions théoriques occidentales d’essence plutôt libérales. Cette association a débouché sur une domination brève de l’analyse spatiale en géographie basée sur une conception systémique en grande partie grâce au développement de l’informatique et donc des SIG. Ces approches anthropologiques et philosophiques peuvent être articulées en remarquant que la crise mimétique ne peut exister sans complexification et flux d’énergie traversant l’entité concernée. Dès lors le problème essentiel est une question de modalité de dissipation d’énergie, laquelle génère des organisations (physique et sociales) et en particulier des morphologies qui accroissent le taux de dissipation (3e loi de la thermodynamique). Le très grand risque pour nos sociétés, et en particulier pour nos villes, est donc de voir ce flux se tarir ou au moins fortement diminuer. Une production nationale d’énergie est donc très souhaitable. C’est la voie choisie par les USA. De ce point de vue le projet de la géographie devrait être d’étudier l’espace géographique conçu comme une structure dissipative mise en forme par des flux d’énergie. Cela ne peut se faire qu’en re-naturalisant la discipline, en développant une géographie théorique basée sur un formalisme physique.
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