• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Article

Bruxelles et ses déplacements domicile-travail et domicile-école


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2018-04-11T02:00:00Z
  • Notes
    • Cet article se focalise sur la mobilité quotidienne des personnes en lien avec Bruxelles au travers de deux motifs spécifiques de déplacement : les déplacements domicile-travail (DDT) et domicile-école (DDE). L’analyse de ces déplacements, très contraints d’un point de vue spatial et temporel, relève d’un double enjeu : à un niveau macro, celui de la rencontre plus ou moins heureuse entre l’offre et la demande de transport et, au niveau des ménages et des individus, celui de la capacité de produire des routines d’activités quotidiennes soutenables, dont les DDT et DDE forment bien souvent l’épine dorsale. Au-delà de l’objet d’étude proprement dit, cet article soulève également un enjeu méthodologique important, à savoir la rupture dans la continuité des données sur les DDT/DDE suite à la disparition, en Belgique, des recensements classiques (par enquête à visée exhaustive) de la population et du logement. Avec le passage au Census, recensement basé sur des données administratives, l’information sur la mobilité des travailleurs et des écoliers s’est sensiblement appauvrie. Nous avons de ce fait eu recours à un patchwork de sources de données (enquête sur les forces de travail et Census 2011 pour les DDT ; données scolaires des Communautés françaises et flamandes, données des plans de déplacements scolaires et des prédiagnostics scolaires de la Région de Bruxelles-Capitale pour les DDE) pour reconstruire une image aussi riche que possible.Le constat global de l’analyse est celui d’une augmentation des distances qui traduit l’influence de divers facteurs parmi lesquels : flexibilisation du marché du travail et des carrières, situation de chômage structurel, spécialisation des activités professionnelles en ce qui concerne les DDT ; segmentation socio-spatiale de l’offre scolaire pour les DDE. La croissance de la population bruxelloise avive complémentairement l’écart entre la demande et l’offre pertinente disponible à proximité et contribue par ce biais à l’élévation des distances. Parallèlement, le recours à l’automobile recule, dans un contexte où les freins à l’usage de la voiture se multiplient (baisse du niveau socio-économique, élévation de la congestion automobile, réduction des facilités de stationnement, réduction de l’espace public dévolu à la voiture, changement d’attitude envers la possession automobile, etc.) alors que les heures de départ s’étalent pour faire face aux congestions. L’article conclut par l’évocation critique de diverses pistes d’actions qui soulignent l’importance de ne pas cantonner la problématique des mobilités quotidiennes à la seule question de la résolution des flux et de considérer aussi bien l’aménagement du territoire des fonctions concernées (fonctions résidentielles, scolaires et de travail) que les structures et logiques propres à chaque activité.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
  • Résultat de :