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Conversion et culture dans le monde grec du IVe siècle ap. J.-C.

dans CRISES - Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences Humaines et Sociales de Montpellier


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  • Date
    • 2009-10-26T01:00:00Z
  • Notes
    • Rarement la conversion – concept, événement, acte – a tenu une place telle qu’au IVe siècle après Jésus-Christ, dans les années qui mènent de la conversion d’un empereur (Constantin) à celle de l’empire. Dans le monde oriental, dominé par la culture hellénique, la conversion religieuse rencontre un modèle depuis longtemps reconnu, celui de la conversion philosophique (ou à la philosophie). Entre l'une et l'autre, il existe une certaine porosité, plus ou moins consciente, comme l'attestent en des directions opposées le cas des milieux philosophiques alexandrins – y compris peut-être Arios –, ou celui de Julien. D'autre part, à l'orée du IVe siècle, la conversion chrétienne a déjà une longue histoire. La nouveauté de l'Antiquité tardive, outre le changement d'échelle, du petit nombre à la masse et du marginal à l'officiel avec le soutien de l'État, est de poser la question du rapport de la conversion religieuse à la culture traditionnelle, question qui ne se posait pas à propos de la conversion philosophique, puisque celle-ci était une composante de cette culture, question qui se pose particulièrement au moment où les convertis prétendent prendre en charge la culture. Plus précisément, il s'agit d'une confrontation avec la paideia, concept qui embrasse et unit étroitement culture et éducation. Chez les auteurs qui s’y réfèrent, que ce soit explicitement ou implicitement, la conversion se définit par rapport à la paideia tour à tour en termes d’exclusion, de concurrence et de complémentarité.
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