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Graffitis à l’école et gestion différentielle de l’indiscipline : mauvais canards et gentils vandales ? 

dans Association Champ pénal / Penal field


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2023-12-15T01:00:00Z
  • Notes
    • Les graffitis réalisés par les élèves dans les établissements d’enseignement secondaire sont un exemple classique d’indiscipline donnant lieu à diverses sanctions. Ces désordres scolaires sont traités dans une tension entre « maintien de l’ordre » et principes d’égalité et de légalité, ce qui n’empêche pas la surpénalisation de certains profils d’élèves. Sur la base de huit entretiens par récits de vie réalisés avec des graffeur·ses et street-artistes français·es évoquant les débuts de leurs pratiques, l’article prend pour objet le vécu des sanctions pour tags et graffitis au collège et au lycée. Montrant que l’école est à la fois une institution disciplinaire et une instance de socialisation, nous travaillons les données de manière compréhensive avec un cadre théorique imbriquant les rapports sociaux de classe, de sexes et d’âge. Ces rapports de pouvoir participent à expliquer une partie des transgressions, notamment par l’influence de groupe de pairs masculins. Toutefois, les classes sociales et le rapport à l’école distinguent différentes masculinités dans les graffitis, qui occasionnent des réactions sociales polarisées entre deux figures d’élèves : le « mauvais canard » d’un côté et le « gentil vandale » de l’autre. En intégrant à la réflexion les rapports sociaux d’âge, on comprend que les sanctions, les dissimulations et les tolérances pour certains élèves se relient à la valorisation de certains travaux décoratifs : on repère ainsi une gestion différentielle de l’indiscipline qui dépasse l’institution scolaire elle-même.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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