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« Patron voyou » : de la désignation publique à la sanction juridique

dans Association Champ pénal / Penal field

Auteur(s) : Mazade, Olivier

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2013-04-09T02:00:00Z
  • Notes
    • C’est notamment avec l’affaire Metaleurop (fonderie de métaux non ferreux fermée en 2003) que s’est diffusée dans les médias l’expression de « patron voyou ». La fermeture brutale de cette entreprise et le licenciement de 800 personnes avaient suscité une vague d’indignations. Le cas Metaleurop illustre une forme « d’illégalisme des droits » dans le domaine des affaires, marquée par des stratégies de contournement des obligations fiscales et sociales, des pratiques de fraude (délit d’initié, diffusion d’informations fausses ou trompeuses) et une accusation de « prédation » par l’actionnaire de référence du groupe auquel cette usine appartenait. Cependant, malgré la stigmatisation publique des « méthodes de patron voyou », ce cas montre les difficultés de la justice à repérer des fraudes et des délits dans les stratégies de jeu avec les règles. Les processus de décision se sont opacifiés et les responsabilités se sont diluées avec l’éclatement des organisations en de multiples entités (maison mère, ensemble de filiales, participations croisées, etc.). De plus, les causes qui ont participé à la fermeture brutale de cette entreprise sont diverses. La « prédation » de l’actionnaire de référence n’a pu s’imposer qu’en raison d’une insuffisante vigilance collective vis-à-vis de ses stratégies et de ses pratiques de direction. Ce manque de vigilance s’explique par les défaillances de l’organisation interne de l’entreprise et une désolidarisation progressive de ses soutiens locaux en raison d’une pollution historique.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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