C’est le pouvoir l’assassin. Dans ce polar oblique écrit à quatre mains par le Subcomandante Marcos et Paco Ignacio Taibo II, foisonnent les effractions linguistiques et sémantiques, seules réponses, dirait-on, aux infractions d’un pouvoir mexicain amateur de masques, seuls recours dénichés pour éprouver dans les mots la vertu du réel. En tant que système de représentations, le dispositif fictionnel à l’œuvre ici interroge les mécanismes aliénants de la coulisse politique : il défait les illusions d’une société suiviste et comme dans une chambre noire, donne à voir l’envers du monde, la vraie face du pouvoir. Ce roman interroge l’enjeu de ce que nous nommerons ici une po-éthique.