• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Article

Ces citoyennes qui reconfigurent le politique. Trente ans de travaux sur l’Antiquité grecque

dans Belin


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2016-08-26T02:00:00Z
  • Notes
    • L’utilisation de l’outil du genre dans les analyses scientifiques, combiné aux travaux pionniers des années 1980 en histoire des femmes puis à ceux menés depuis les années 2000 dans le cadre des citoyennetés à l’intérieur de l’empire romain, invitent à dresser un bilan de nos connaissances sur la citoyenneté antique. Cette catégorie, formulée a posteriori par les chercheurs contemporains, est essentiellement définie à partir de l’idée que ces mêmes chercheurs se font de la citoyenneté grecque classique (une idée élaborée à partir de documents athéniens). Celle-ci est censée fournir, depuis Aristote, la définition la plus « authentique » de la citoyenneté ou du moins proposer un état d’origine de la citoyenneté moderne. De cette citoyenneté les femmes sont plus ou moins totalement exclues. Des travaux récents invitent aujourd’hui à déconstruire à la fois la notion de « citoyenneté » et celle de « politique », en prêtant davantage attention aux vocables employés par les Grecs, aux effets de traductions transculturelles, à la variété des pratiques collectives et publiques (groupes de familles, cité, peuple, empire) et à l’articulation originale de ce que nous distinguons comme différentes sphères sociales (religion, économie, politique) dans les sociétés antiques. Néanmoins, la presque totale absence de prise en compte des femmes dans ces travaux rend les résultats produits insatisfaisants. C’est la raison pour laquelle le présent article entend faire dialoguer les deux courants historiographiques : celui des femmes et celui du politique. En effet, réintroduire les citoyennes dans la cité a un enjeu : la reconfiguration de notre propre conception de la communauté politique.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • All rights reserved
  • Résultat de :