La honte d’être breton, c’était un thème constant de la maison, un thème militant. C’est-à-dire que mon père [Yann Sohier] et ma mère détestaient ce sentiment quand il apparaissait quelque part. Et donc j’ai été habituée très tôt à considérer que la pire des choses était d’avoir honte d’être breton et qu’il fallait retourner cette honte en fierté. Ça, c’est un des éléments fondamentaux de mon enfance. […] Mon père imposait que la langue de la maison soit le breton. Et je me souviens très bi...