Dans un contexte littéraire qui avait déjà vu naître plusieurs tragédies inspirées de la mort du général carthaginois Annibal, Marivaux choisit le même personnage historique pour héros central de sa seule tragédie, représentée pour la première fois en 1720. Fidèle à la dramaturgie classique qui imposait que les personnages historiques ne soient pas trop déformés, Marivaux surprend dans sa pièce de théâtre la partie finale de la vie d’Annibal, son refuge à Nicomédie, et présente le gén...