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Ravenne : le déclin d’un avant-poste de Constantinople à la lumière de son monnayage (v. 540-751)

dans Classiques Garnier


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2022-12-14T01:00:00Z
  • Notes
    • L’évolution des frappes de l’atelier byzantin de Ravenne depuis la reconquête sur les Ostrogoths illustre le déclin des finances et de l’économie provinciales. En tant que siège de la préfecture d’Italie il produit pour un temps tout l’éventail de la monnaie d’or et poursuit la frappe de petites monnaies d’argent sur le modèle ostrogothique qui, comme le bronze, circulent largement au nord des Alpes et dans les ports de l’Adriatique. Les siliques donnent lieu a des imitations que l’on trouve en Ligurie byzantine et dans la plaine du Pô. Jusqu’à la fin du VIe siècle, Ravenne continue de frapper en quantités non négligeables dans les trois métaux. Son or est l’instrument des versements aux Francs et aux Lombards connus par les textes et confirmes par les trouvailles monétaires d’Europe centrale. A partir de la fin du VIe siècle, l’insécurité et la fragmentation croissantes entrainées par l’arrivée des Lombards, l’isolement et l’autonomie financière de l’atelier dans le cadre de l’exarchat expliquent l’irrégularité des émissions d’or et leur caractère limite. L’argent décline en faveur du tremissis. L’aire de diffusion se restreint. Le bronze retrouve une relative importance dans la seconde moitié du VIIIe siècle. Sa valeur différé de celle du follis de Constantinople qui ne parvient quasiment pas dans l’exarchat. Entre 650 et 751 la monnaie ravennate circule seulement dans l’hinterland naturel de la ville, la zone nord-adriatique et sa frontière alpine. Le rôle majeur est désormais tenu par la Sicile.
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