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Les monstres d’Aubrey Beardsley et le « grotesque darwinien »

dans Presses universitaires de la Méditerranée


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2013-10-22T02:00:00Z
  • Notes
    • La question de la différence, de l’altérité et du devenir « autre » hante la fin du dix-neuvième siècle. L’individu qu’évoque Walter Pater dans la conclusion de The Renaissance est un être traversé de sensations et d’émotions éphémères intenses qui ressent dans son corps et dans sa psyché l’expérience héraclitéenne du flux perpétuel qui le fait et le défait sans relâche. Conscient de la labilité fondamentale de l’identité, il (ou elle) fuit de partout et ne peut fonctionner que sur le mode dissipatoire, entropique, métamorphique. Dispersions, hybridations, métamorphoses, anamorphoses, monstruosités en tous genres fascinent ainsi la fin de siècle : ce n’est pas un hasard si les récits d’Ovide sont si régulièrement convoqués par les artistes et les écrivains de cette époque. Il n’est pas non plus anodin que James Whistler ait choisi comme signature l’image d’un papillon, tandis qu’Odilon Redon ou Aubrey Beardsley peuplent leurs œuvres d’embryons, deux motifs qui thématisent les processus de transformation et de transmutation qui intéressent leurs auteurs. On le sait, l’imaginaire tératologique fait partie intégrante de l’Esthétisme décadent du tournant du siècle. À cet égard il est en grande partie l’héritier de Darwin et des théories évolutionnistes. Cela semble particulièrement vrai de l’œuvre d’Aubrey Beardsley (1872-1898). Nous chercherons donc à analyser, dans quelques œuvres de Beardsley, les rapports entre évolution et aberration, évolution et monstruosité.
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