Ce texte tente de parvenir à une meilleure compréhension du rôle de la consommation relativement à l’objectif de soutenabilité de nos modes de vie. À cette fin, on croise deux thématiques : consommation et bonheur, consommation et soutenabilité. Les paradigmes standard et institutionnalistes de la consommation soutenable sont questionnés du point de vue de la tradition pratique – aristotélicienne – qui en montre les limites et les insuffisances. L’approche quantitative de la limitation de la consommation caractéristique de ces deux approches conduit à une impasse. La réception de cette notion de consommation soutenable dans la tradition pratique est ensuite esquissée, faisant apparaître l’existence d’une vertu propre à l’économie, d’un lieu et d’une institution de la consommation accueillis dans une constellation de régimes politiques possibles.