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Le Procès de Tôkyô, l’empereur et la question du Yasukuni

dans Presses universitaires de Paris Nanterre


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2010-07-06T02:00:00Z
  • Notes
    • Au Japon, toute une partie de la classe politique conservatrice persiste à refuser les conclusions du procès de Tôkyô, considérant celui-ci comme une justice « orchestrée par les vainqueurs ». Ce faisant, les partisans de cette thèse se trouvent dans une contradiction puisque l’empereur Hirohito lui-même, qui avait exprimé sa gratitude auprès des forces d’occupation américaines pour l’avoir épargné, en avait de facto admis les conclusions. Ce paradoxe pour le camp conservateur est aggravé par le fait que l’empereur a cessé de se rendre au sanctuaire Yasukuni à partir du moment où les mânes de quatorze haut responsables condamnés comme criminels de guerre lors du procès de Tôkyô y furent transférés sans son accord. Ces contradictions internes à la droite irrédentiste japonaise invite ainsi à envisager le procès de Tôkyô sous un autre jour. Loin d’être une simple « justice de vainqueur », la stratégie américaine fut éminemment bénéfique pour la droite conservatrice : Hirohito n’étant pas traduit en justice, il devenait possible de lui conférer une fonction symbolique par l’article I de la nouvelle Constitution de 1946, ce qui permit à la droite conservatrice de sauver le système impérial et d’assurer une continuité entre l’avant et l’après-guerre.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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