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Le projet comme outil de gouvernement

dans Université de Lille


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2014-07-07T02:00:00Z
  • Notes
    • Dans ce texte, nous avons voulu montrer en quoi la notion quelque peu banalisée de projet trouve un éclairage nouveau chez Foucault qui nous incite à l’analyser dans l’ordinaire des relations comme mise en tension de technologies de pouvoir et de techniques de soi. Si le projet, campé derrière les faux-semblants du choix, correspond bien à une forme actualisée de l’aveu, ce par quoi les individus assujettis acceptent pour une part d’être surveillés et de se laisser conduire, le projet peut apparaître aussi comme un mode de subjectivation, le lieu où ces mêmes individus vont investir leur capital-liberté dans des relations sociales faites de solidarités, et inventer par là de nouvelles formes de gouvernement des autres et de soi. C’est dans les territoires de l’intercommunalité rurale (issus des lois de 1993 et 1999) et dans la relation qu’ils entretiennent avec leurs habitants, que nous avons puisés les exemples qui viennent ici à l’appui de ce constat : les habitants organisés y développent leur désir d’urbanité à travers des projets et ce faisant transforment l’espace en un territoire politiquement constitué. Toutefois, ces formes de gouvernance locale, encore peu prises en compte par nos élites, débouchent sur une dimension nouvelle du collectif : le mode d’adhésion y est « à la carte », et sans cesse autour du projet et de l’habitant actif se joue et se déjoue la question de l’inclusion. Volonté délibérée des acteurs... ou nouvelle discipline ?
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    • Français
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