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Calculer une machine au XVIIIe siècle

dans IHMC - Institut d'histoire moderne et contemporaine (UMR 8066)


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2020-06-16T02:00:00Z
  • Notes
    • Dès la première moitié du XVIIIe siècle l’Académie Royale des Sciences développe une pensée et des pratiques techniques qui font appel de plus en plus aux méthodes de la science moderne en construction depuis le XVIIe siècle. L’Académie, dans le cadre de sa mission officielle d’examen des inventions, émet des jugements sur l’utilité – donc la faisabilité – et la nouveauté d’une machine. Dépassant l’examen qualitatif, la comparaison aux machines connues, voire décrites dans les théâtres de machines, le calcul des forces, des vitesses, des débits mis en jeu dans la machine sert de support à l’expertise. À partir de l’analyse d’un compte-rendu d’examen d’une machine projetée pour pomper l’eau de la Seine, installée au Pont au Change, on mettra en évidence cette nouvelle approche mathématique de la machine. Les difficultés conceptuelles portant sur la nature et les liens des différentes grandeurs de la mécanique (force, travail, puissance, vitesse) n’empêchent pas les académiciens de formuler des calculs pertinents permettant de valider la faisabilité de la machine. Un siècle avant la formulation exacte de la grandeur « travail mécanique » par Coriolis, cette grandeur est pressentie, elle apparaît dans les calculs sans unité, et pour cause, mais présente comme grandeur fondamentale pour quantifier le fonctionnement de la machine. De cette analyse, les académiciens peuvent alors déduire le résultat quantitatif de la machine et, après discussion des résultats, formuler des recommandations de modifications des dimensionnements.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/
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