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De l’œil à l’étoile : poétiques du globe chez William Blake, William Wordsworth et Samuel Taylor Coleridge 

dans Association Études Épistémè

Auteur(s) : Cazeneuve, Elsa

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2023-09-19T02:00:00Z
  • Notes
    • Cet article analyse la façon dont le poème romantique favorise une réversibilité métaphorique de l’œil et de l’astre à travers la figure du globe, dans le but de redéfinir les pouvoirs de la perception visuelle. L’astronomie est à la fois source de fascination et d’inspiration chez les premiers Romantiques anglais. Dès son plus jeune âge, Samuel Taylor Coleridge observe les étoiles avec son père et en tire une compréhension nouvelle de l’univers qui l’entoure. Coleridge, tout comme Wordsworth, lit attentivement les traités d’astronomie de William Herschel, lequel découvre la planète Uranus en 1781. William Blake, quant à lui, entretient un rapport critique mais non moins fécond avec l’astronomie ; il choisit d’étendre les pouvoirs visuels de l’homme en le réintégrant au cosmos et propose dans ses œuvres une carte céleste inédite, capable d’abolir les distances entre l’œil et son objet. Cette contemplation commune du ciel suscite une réflexion poétique sur les pouvoirs de l’œil humain, démultipliés ou dénaturés par le télescope. À la fois infiniment lointaines et étrangement proches, planètes et étoiles se font les compagnes d’infortune ou les confidentes du poète. Dans les gravures de Blake, les globes célestes constellent le corps humain ; dans les poèmes de Coleridge et Wordsworth, ils interpellent le regard. Nous interrogerons donc les différentes modalités de cette réversibilité poétique entre globe oculaire et astral, en ce qu’elle permet à chacun des auteurs de redéfinir à sa manière les pouvoirs créateurs de l’œil romantique.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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