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De la « rurbanisation » du héros américain : The Rise of Silas Lapham

dans Laboratoire d’Études et de Recherche sur le Monde Anglophone


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2011-10-20T02:00:00Z
  • Notes
    • La représentation bipolaire de la ville (cité céleste d’un côté, grande Babylone de l’autre) est une caractéristique bien connue de l’imaginaire américain. Cette ambivalence se prolonge dans l’affrontement idéologique de deux discours, l’un pastoral, l’autre mercantiliste, et dans les visions qui en découlent : célébration d’un paysage édénique menacé par la machine et par l’urbanisation, ou au contraire prophétie d’une cité utopique qui parachèverait le rêve américain. La réflexion sur la ville qui sous-tend l’œuvre de W.D. Howells revêt une importance particulière dans son roman de 1885, The Rise of Silas Lapham. Mais le fait que le protagoniste regagne in fine sa campagne natale suffit-il à faire de ce récit une pastorale américaine ? Le retour à la nature préfigurant l’exploitation industrielle de celle-ci, la trajectoire de Silas s’inscrit bien plutôt dans une entreprise de « rurbanisation » – de subordination du paysage à une démarche civilisatrice, réalisant ainsi le programme esquissé par Charles Wilson Peale dans son tableau emblématique, The Exhumation of the Mastodon (1806). En évoquant deux scènes fondatrices, la découverte de la mine dans la campagne du Vermont et la pose des fondations de la maison de Silas sur Beacon Street, le roman de Howells se place sous le signe de l’industrialisation. Dès lors, la ville apparaît bel et bien comme l’inévitable destin de l’homo americanus.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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