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Dickens in Arabia: Going Astray in Tripoli

dans Laboratoire d’Études et de Recherche sur le Monde Anglophone

Auteur(s) : PIGGOTT, Gillian

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2016-06-15T02:00:00Z
  • Notes
    • Cet article évoque des cours portant sur l’œuvre romanesque de Dickens, donnés entre 2007 et 2011 à Tripoli, ville du nord du Liban, et les ironies post-coloniales et autres complexités ainsi engendrées. Pour commencer, l’article retrace la façon dont les étudiants libanais ont répondu à cet enseignement, et explique leur enthousiasme pour les romans de Dickens, Oliver Twist en particulier. Les étudiants de premier cycle universitaire, bi-, voire tri-lingues, disent avoir eu l’impression que, tout en écrivant en anglais et à plus de 150 ans d’intervalle, le romancier s’adressait directement à eux. Grâce à des anecdotes commentées et des entrevues, on évalue ici les affinités possibles entre le style de Dickens (et notamment son recours au sentimental et au mode du mélodrame) et les courants esthétiques et discours politiques actuels au Liban. Cet article analyse ensuite l’esthétique présidant à la lecture de Dickens. Si l’on fait abstraction des différences historico-géographiques, la lecture des promenades dans le Londres des romans dickensiens nous apprend-elle quoi que ce soit sur la vie dans une ville arabe comme Tripoli? Est-il possible de se promener dans une ville à l’étranger et de la ressentir par le truchement de la sensibilité urbaine qu’exprime Dickens dans ses textes ? Dickens a-t-il vu une misère semblable à celle de Tripoli dans le Londres du milieu du dix-neuvième siècle? Considérée d’un point de vue phénoménologique, la misère se donne-t-elle à voir comme universelle ? En quoi, dans ce cas, les représentations de Dickens et les réactions des étudiants s’en trouvent-elles éclairées ? En dernier ressort, partant d’une position critique post-coloniale, cet article s’interroge sur les rapports, en cette période post-coloniale qu’est la nôtre, entre Dickens et les cultures du Moyen-Orient. Est-ce faire du simple « orientalisme » que d’enseigner Dickens et de revivre, à travers ses textes, notre expérience de la ville de Tripoli ? Dans quelle mesure l’auteur, qui a vécu et écrit en Grande-Bretagne en pleine période impérialiste, était-il intimement lié, sur les plans physique et imaginaire, à l’Orient ?
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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