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Bentham and Mill on the ‘quality’ of Pleasures

dans Centre Bentham


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2011-09-09T02:00:00Z
  • Notes
    • On affirme souvent que John Stuart Mill et Jeremy Bentham avaient des opinions opposées concernant la manière dont un utilitariste devait estimer « la valeur » des différents plaisirs. Mill est accusé d’avoir été incohérent (par rapport au principe d’utilité) car il pensait que, lorsqu’on compare la valeur de deux plaisirs, il ne faut pas oublier de tenir compte de leur « qualité ». Bentham, par contre, aurait soutenu que nous devons tenir compte « uniquement de la quantité ». En vérifiant ce qu’ils ont effectivement écrit, et en s’interrogeant sur ce qu’ils entendaient par les mots « valeur », « quantité » et « qualité », nous trouvons que ces allégations sont largement imaginaires et que les différences entre Bentham et Mill sur ce point ont été (pour le moins) exagérées. Nous constatons, par exemple, que le célèbre aphorisme qu’on attribue si souvent à Bentham « si la quantité de plaisir est la même, le ‘push-pin’ (un jeu d’enfants, comme la marelle) est aussi bon que la poésie », n’est pas de lui1. Dans son Principles of Morals and Legislation il explique pourquoi il rejette le mot « quantité » lorsqu’il parle de « la valeur d’un lot de plaisirs et peines ». Ensuite, dans le même livre, il introduit explicitement la « qualité » (tant le mot que le concept) lorsqu’il analyse les punitions et les récompenses. Ces éclaircissements nous permettent de démêler quelques autres malentendus concernant l’utilitarisme. Nous expliquons, par exemple, en quoi les auteurs comme Amartya Sen et Michael Sandel ont tort de soutenir que les droits et libertés n’ont « aucune valeur intrinsèque » (seulement une valeur instrumentale) dans l’éthique utilitariste.
  • Langues
    • Anglais
  • Sujet(s)
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