Le dilemme du Soudan se manifeste dans le besoin insistant de s’identifier soit en tant qu’Arabe soit en tant qu’Africain. Ces deux catégories édifient une polarisation antagoniste qui influe sur les identités multiples des populations habitant ce territoire. Malgré les efforts pour apprivoiser la complexité de ces identités, celle-ci persiste et contribue à fracturer le Soudan en tant que nation.Cependant, cette situation subit les échos de l’histoire ainsi que la certitude de l’impermanence. Cet article œuvre à élucider comment les corps soudanais hébergent des identités diverses, qui à leur tour traversent le monde social par le biais des expériences vécues. Ces expériences tissent la trame des identifications sociales qui sont façonnées par des mots et des actes sociaux.