Le rural, le sauvage, l’urbain
- Éditeur(s)
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Date
- 2016-12-21T01:00:00Z
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Notes
- RésuméDans de nombreuses langues, les mots représentant la ruralité sont les mêmes que ceux qui représentent la sauvagerie : « ye » en chinois, « agreste » en espagnol, etc. Pourtant, depuis les défrichements néolithiques, la campagne se définissait dans son opposition à la forêt. L'ambivalence rural/sauvage révèle que cette opposition a été ultérieurement oblitérée par une autre, définie par un regard venu de la ville. Dans les civilisations historiques, c'est cette seconde opposition – entre ville et campagne – qui est devenue structurante au point que, dans la vision urbaine, nature et campagne en sont venues à se confondre. Plus tard encore, cette entité nouvelle, la nature-campagne, a été idéalisée par les foules de la métropole moderne, qui y ont recherché une naturalité perdue. Cette attirance a engendré dans les pays riches, vers le dernier tiers du xxe siècle, le phénomène de « l'urbain diffus », dans lequel c'est une société, pour l'essentiel urbaine, qui désormais peuple l'espace rural. On s'interroge ici sur les fondements de cette « nature » qui est à la pointe de l'artifice.
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Langues
- Français
- Sujet(s)
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