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Nerval conteur (à propos de Contes et facéties)

dans UGA Éditions/Université Grenoble Alpes


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2017-07-28T02:00:00Z
  • Notes
    • C’est comme un étonnant conteur que Nerval fut d’abord perçu par ses contemporains, érudit et fantaisiste à la fois, ironique autant que fascinant, capable en outre de changer en fable « mémorable » les révélations du songe ou les épreuves de la folie.Le petit recueil de Contes et facéties, composé en 1852 mais reprenant des textes déjà plusieurs fois publiés auparavant, donne un échantillon de ce talent de conteur, en même temps qu’il décline quelques-unes des valeurs que peut revêtir le conte dans la pensée poétique de Nerval, — quand par exemple il condense les idées esthétiques d’une « camaraderie » romantique (La Main enchantée), quand il procède du canard journalistique tout en donnant libre cours à un certain fantastique ironique (Le Monstre vert), ou quand il imite la manière des contes folkloriques en puisant librement au fonds des légendes conservées dans les campagnes (La Reine des poissons).Deux questions se dégagent alors : — celle de la communauté que refonderait la parole poétique quand Nerval réassume la figure archétypale du conteur, à un moment cependant où l’écrivain se voit rejeté dans une solitude plus grande et où l’expérience qu’il rapporte semble de moins en moins communicable ; — celle aussi de la croyance qu’appelle le conte, qui exemplifie à la fois les pouvoirs et les ambiguïtés de la littérature, quand celle-ci est confrontée à la désymbolisation du langage et au désenchantement du monde.
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    • Français
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