L’article explore les dynamiques qui régissaient les relations entre les hommes dans les prisons parisiennes du xviiie siècle. Il fait ressortir les stratégies, les transactions et les manœuvres qui étaient à la disposition des prisonniers et qui leur permettaient de s’affirmer en tant que communauté. Ainsi rassemblés, les prisonniers ne se contentaient plus de subir leur enfermement : ils osaient revendiquer et contester comme un seul corps. Cette prise de position commune leur conférerait même, parfois, un pouvoir propre à réformer le monde carcéral.