Depuis le milieu des années 2000, l’émergence d’un marché de l’art contemporain au Moyen-Orient a généré une recomposition des polarités culturelles à l’échelle régionale. Cet article met en perspective deux villes, Dubaï et Beyrouth, dont les développements récents, du point de vue de la structuration des institutions culturelles et de l’urbanisation de zones marginales, témoignent de façons distinctes mais non moins comparables de l’émergence de nouvelles formes d’urbanité. Leur cohérence tient au partage d’affinités culturelles (modèles esthétiques, formes architecturales et de consommation) ainsi qu’à l’extraversion de ces régions urbaines vers les marchés régional et global de la culture.