• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Article

Les conditions géologiques et les traces de la bataille de Verdun

dans Association française de la Revue de géographie historique


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2021-06-10T02:00:00Z
  • Notes
    • Au cœur du relief de côtes de la Lorraine sédimentaire, Verdun bénéficiait de solides défenses naturelles qui la protégeaient des attaques depuis l’est et le nord. À l’est, elle était protégée par la dépression marécageuse de la Woëvre, impropre aux manœuvres militaires, et par le front de la côte de Meuse. Au nord, la voie était barrée par des côtes et ravins SW-NW, découpant le plateau des Hauts de Meuse.  La vallée de la Meuse, surimposée au relief avec ses méandres encaissés et son lit marécageux, a fait obstacle à la coordination des attaques allemandes sur les deux rives. L’impact de la bataille de Verdun sur le paysage se traduit moins par ce qu’on voit que parce qu’on ne voit plus. L’alternance d’attaques et de contre-attaques n’a pas permis l’installation d’ouvrages de terrain pérennes et la conservation des tranchées, et le reboisement de l’après-guerre a fait oublier qu’à la place de la forêt actuelle, il y avait un terroir agricole et forestier de type openfield, qui a perdu près de 100 000 ha de terres labourable devenues incultivables. Les traces de la guerre se voient aussi dans la reconstruction des villages et des fermes entreprise dans les années 20. Enfin, la « bombturbation » et l’apparition de nouvelles espèces dans les espaces laissés à la nature témoignent également de l’impact de la bataille.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
  • Résultat de :